A cause de la panne de leur unique forage, une dizaine de villages de la commune de Bocké Dialloubé sont sans eau depuis plus d’une semaine. Conséquence, populations et cheptels, se bousculent sur le seul puits d’un des villages, construit depuis 1973 et qui pourtant était abandonné. Dans les villages de Yawaldé Yirlabé, de Yawaldé Dialloubé, de Ranéwo,de Thiaral et d’autres localités situées dans le Diéri n’ont pas d’eau depuis une semaine. En cause, le forage qui alimentait une dizaine de localités dans la zone est tombé en panne. Du coup, ce sont plusieurs milliers de personnes et cheptels qui souffrent de cette pénurie. Ces populations, entre le marteau et l’enclume, victimes en ce moment de la forte canicule, sont obligées de se rabattre sur un vieux puits construit depuis 1973. Selon Mamadou Malal Diallo, un notable du village, ce puits utilisé aujourd’hui par les populations locales, était pourtant, abandonné. Les éleveurs de cette contrée, victimes de ce calvaire pour approvisionner leur bétail, ne savent plus où donner de la tête. Face à cette situation inédite, éleveurs, agriculteurs et autres domestiques lancent un cri du cœur. Selon ces populations dela zone sylvo-pastorale, le forage en panne ne peut plus régler les besoins vitaux. Cause pour laquelle, elles ont réclamé plutôt l’achèvement des travaux de la construction du château d’eau. «Cela fait des années qu’on a entamé le chantier et on arrive toujours pas à l’achever. Nous sommes dans une zone où l’eau est primordial pour les population et le bétail», peste le responsable des populations, Mamadou Malal Diallo. Aujourd’hui, ce sont des femmes et des éleveurs accompagnés de leurs animaux qui parcourent des kilomètres à pieds, qui se bousculent malheureusement sur le seul puits pourtant abandonné depuis plusieurs décennies regrettent les notables des villages touchés.Cette absence du liquide précieux dans cette zone de plus de cinq mille habitants, a fini de créer la psychose chez les élèves et enseignants de la zone. Dans les écoles, certains enseignants invitent les autorités à résoudre le problème, le plus rapidement possible. «Il faut qu’une solution soit vite trouvée », lance le directeur d’école M. Diallo. Selon notre interlocuteur, on ne peut être dans une zone aussi sèche, et où la chaleur dicte sa loi que les populations soient confrontées à une panne aussi grave de leur forage. «Nous peinons à trouver de l’eau même pour effacer le tableau et les ardoises», regrette un autre enseignant. Quant aux parents d’élèves, ils réclament des mesures provisoires afin d’alimenter les écoles de la zone en eau. Ce, avant que la solution ne soit trouvée. Les jeunes des villages de Ranéwo et de Thiaral sollicitent pour l’heure des citernes pour les populations et le bétail. Abou KANE