Le torchon brûle toujours entre les agents de Téranga sûreté aéroportuaire (TAS), en mouvement depuis quelques jours, et des membres du collège des délégués. «C’est avec amertume et tristesse que nous avons appris avec une grande surprise qu’une portion des membres du Collège ont pu signé un accord avec la direction sans retourner à la base qui avait pris l’initiative personnelle d’un mouvement d’humeur en vue des meilleures conditions de travail», a dénoncé le collectif des agents de Téranga sûreté aéroportuaire. Ils ajoutent ensuite: «la majorité des signataires de l’accord n’ont jamais accepté ni rejoint le combat depuis le début. Ce qui montre sans doute qu’ils étaient contre la légitimité des revendications issues de la base qui est le délégataire de pouvoir à ces derniers».
Le collectif n’a pas manqué de préciser que «cela attire l’attention de la base et offre des pistes d’appréciation douteuse à l’égard de ceux qui ont boycotté le combat au moment opportun», précise t-il. D’après ses membres, «la signature de cet accord est une forfaiture et une trahison à l’égard de la base. Même si le DGA aurait souhaité la levée du mot d’ordre, il faut reconnaître que cette décision ne saurait engager la responsabilité du Collège, du syndicat encore moins de la centrale qui ont montré une défiance jusque-là».
Le collectif des agents est droit dans ses bottes et ne compte pas céder. «Etant donné que la base avait pris toute ses responsabilités face à ce mouvement d’humeur depuis le début, la prise de décision du collège requiert une consultation de cette dernière avant toute décision finale. En conséquence, la base prendra toutes ses responsabilités face à une telle situation contre la volonté commune», conclut-il.
Bakary Demba SY