Seydi Gassama, Directeur exécutif d’Amnesty international au Sénégal demande au chef de l’État Bassirou Diomaye FAYE d’abroger l’arrêté «Ousmane NGOM» mis en vigueur depuis le magistère du président Abdoulaye Wade et qui interdit les manifestations politiques dans le Centre ville de Dakar.
«Nous invitons les nouvelles autorités compétentes en l’occurrence le chef de l’État Bassirou Diomaye FAYE, à abroger l’arrêté afin de mettre à tous les sénégalais de manifester pacifiquement sans restriction, partout où ils le jugent nécessaire», a-t-il déclaré en plaidant aussi par la même occasion pour une «réforme de la justice et des règles d’engagements de la police».
L’Arrêté en cause a été pris en Mai 2011 par l’ancien ministre de l’Intérieur Me Ousmane Ngom interdit toute manifestation dans l’espace compris entre l’Avenue Malick SY et le Cap Manuel ainsi qu’aux abords du Monument de la Renaissance et des hôpitaux.
Le défenseur des droits humains intervenait à l’occasion de la publication du dernier rapport d’Amnesty internationale sur la situation des droits de l’homme à travers le monde. Selon lui, la période 2023 est marquée au Sénégal par une répression des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique avec notamment des arrestations arbitraires de journalistes, militants et défenseurs des droits de l’homme mais aussi le manque d’informations judiciaires sur les 56 personnes tuées entre 2021 et 2023.
Mamadou LY