L’ancien chef de l’Etat crée la controverse. Sa participation à une table-ronde, dans le cadre des assemblées du Printemps du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale, est vue par ses partisans comme un coup de main aux nouvelles autorités. Ce que dément la délégation sénégalaise.La participation de l’ancien président de la République Macky Sall à une table-ronde, dans le cadre des assemblées du Printemps du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale a embarrassé la délégation sénégalaise conduite par le ministre des Finances et du Budget ainsi que celui de l’Economie. Certains membres de l’ancien parti au pouvoir considèrent que la délégation a fait appel au chef de l’Etat dans le cadre des négociations entre le Sénégal et les institutions de Brettons Woods. «Le président Macky Sall a joué au nounou pour les deux ministres du gouvernement de Ousmane Sonko à Washington. Sur la photo on voit le capo son excellence Macky Sall donner quelques pistes au ministre Abdourahmane Sarr. On lit nettement l’inquiétude a travers les yeux du ministre Abdourahmane Sarr en face du grand capo très ” zen», a écrit un internaute, un post repris plusieurs fois sur les réseaux sociaux.Faux, rétorque le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Abdouramane Sarr. Sur X, il justifie la présence de Macky Sall à cette réunion. «Dans le cadre des assemblées du Printemps du Fmi et de la Banque mondiale, la délégation sénégalaise a participé à la table ronde modérée par l’envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P), M. Macky Sall, ancien Président du Sénégal», écrit-il. Puis il ajoute: «Entre autres participants, il y avait la directrice générale du Fmi, le Président de la Banque Mondiale, la Première ministre de Barbade ainsi que le ministre des Finances français». Le ministre souligne que ce fut également un moment de «démonstration de la cordialité sénégalaise», l’envoyé spécial ayant présenté la délégation comme les nouvelles autorités sénégalaises, la délégation lui ayant souhaité plein succès dans ses nouvelles fonctions. D’après le ministre, il a été question des réformes de l’architecture financière internationale et des solutions pour le financement du développement et des enjeux liés au climat. Selon lui, le Sénégal a réaffirmé son attachement au principe du pollueur-payeur et de la nécessité de préserver nos marges de manœuvre d’endettement extérieur tout en plaidant pour le renforcement des capacités de financement des organisations internationales.
Charles Gaïky DIENE