Chef de l’APR et envoyé spécial d’Emmanuel Macron, l’ancien président de la République du Sénégal, Macky SALL, se retrouve dans un conflit d’intérêts qui s’est manifesté, hier, lors de l’ouverture de l’édition 2024 des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, à Washington. Il a y pris part pour le compte de la France, au même titre que Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, qui a conduit la délégation française. Une incompatibilité qui fait désordre.
L’ancien président de la République du Sénégal, Macky SALL, vient d’effectuer sa première sortie en qualité d’envoyé spécial d’Emmanuel Macron du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P), en prenant part, aux réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, à Washington. Il a été dans la délégation conduite par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.
Cependant, garder cette fonction internationale parallèlement à celui de chef de parti politique au Sénégal, à savoir l’Alliance pour la République (APR), pourrait constituer un conflit d’intérêts manifeste. D’autant que le prédécesseur de Bassirou Diomaye FAYE, sous la casquette d’ex-chef de l’Etat, travaille désormais non pas pour le Sénégal mais pour l’Hexagone.
De ce conclave où sont entendues des personnalités les plus influentes du monde, Macky SALL pourrait rencontrer des bailleurs qui, on ne sait jamais, pourrait être tenté de l’appuyer dans sa cause politique. Ce qui serait une aubaine pour lui et ses collaborateurs dans leur nouvelle posture d’opposants au régime du président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, malgré leur dernier rapprochement.
Au même titre que Bassirou Diomaye Faye qui avait démissionné de son poste de secrétaire général de PASTEF-les patriotes, l’idéal voudrait que Macky SALL quitte définitivement les instances de l’APR jusqu’à nouvel ordre.
Sa nouvelle fonction d’envoyé spécial du pacte de paris pour les peuples et la planète (4p) s’établit sur quatre grands principes pour une «politique de solidarité internationale plus efficace permettant de mieux soutenir les états les plus vulnérables face aux crises et aux enjeux de transition climatique, dans le cadre d’une gouvernance internationale plus équilibrée».
Rappelons que la délégation sénégalaise à ces assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale est conduite par Cheikh DIBA, ministre des finances et du budget, et Abdourahmane SARR, ministre de l’économie.
Salif KA