Le président du Conseil constitutionnel a tenu un discours d’intronisation avant la prestation de serment de Bassirou Diomaye FAYE.
A cette occasion, il est revenu sur les évènements qui ont conduit à l’interruption du processus électoral. Pour le magistrat Badio CAMARA, il s’en est fallu de peu pour que la présidentielle ne se tienne pas. Mais grâce à la volonté populaire, elle s’est tenue.
«L’élection présidentielle, qu’on croyait définitivement compromise, a pu se tenir même dans un délai réduit sans aucune irrégularité de nature à altérer les résultats du scrutin n’a été notée. Le vainqueur a été clairement identifié dans les heures qui ont suivi la fermeture des bureaux de vote. Et les félicitations des autres candidats ont suivi dans la foulée. Cela tient presque du miracle sauf relever que nos institutions loin d’être en crise, tiennent debout dans le cadre de la constitution, expression la plus achevée de la volonté populaire », a-t-il déclaré. Et de donner dans la foulée la position du Conseil Constitutionnel lors de ce processus.
«Pour sa part, le Conseil constitutionnel, face à ceux qui ont tenté de le déstabiliser par des moyens non conventionnels a, au nom du peuple, dit le droit sans haine ni crainte. Le président de la République ainsi que son gouvernement ont toujours accepté de se soumettre à nos décisions. C’est dire, qu’il n’y a pas de crise institutionnelle mais une volonté commune de ne jamais sortir du cadre délimité par la Constitution. On dit en Afrique qu’à chaque fois que le pire est prédit au Sénégal en raison des fortes tensions et d’animosités exacerbées, les Sénégalais arrivent toujours à tomber sur leur pied comme si de rien n’était. (…)De mon point de vue, le secret est dans bulletin de vote plus précisément dans l’intime conviction et claire conscience des citoyens électeurs que leur bulletin de vote change décisivement le cours de leur destin», appuie le président du Conseil Constitutionnel.
Il a aussi demandé au nouveau président de se rappeler de la main de Dieu dont la volonté domine et détermine inéluctablement les moments que nous vivons, «a l’heure où surgiront les inévitables tentations du pouvoir, l’ivresse de la puissance et les démons de la division».
Khadija NDIAYE