Ils sont au nombre de 19 candidats à solliciter les suffrages des citoyens demain, dimanche. Mais on peut les classer en deux groupes : les partisans d’un changement radical, d’une part et d’autre part, les partisans du changement dans la continuité.
Les Sénégalais sont appelés demain à faire un choix, un choix très simple. Il s’agit pour les citoyens de faire un choix très simple: choisir le successeur du président Macky Sall, mais surtout de voter pour le changement ou pour «le changement dans la continuité», pour reprendre le fameux slogan du président Abdou Diouf en 2000 inventé par son communicant français Jacques Séguéla.
Les électeurs vont choisir soit la «rupture dans la continuité» incarnée par Amadou Bâ, le candidat officiel de la mouvance présidentielle. Il y a également Mahammad Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao, tous issus de l’Apr et de la mouvance présidentielle même s’ils sont en rupture de ban avec Macky Sall. Ces derniers, anciens Premiers ministres ou ministres du président sortant, promettent de rectifier ce qui n’a pas marché sous Macky Sall, d’une part, et d’autre part, de faire plus vite et mieux que leur mentor. D’ailleurs en meeting à Tivaouane, Amadou Bâ a déclaré : «Durant notre magistère, nous multiplierons par trois le nombre d’infrastructures déjà existantes ici à Tivaouane. Nous renforcerons les infrastructures, multiplierons et valoriserons les financements dédiés aux jeunes et aux femmes et offrirons un millions d’emplois aux jeunes». Concernant les bourses de sécurité familiale, il promet de les faire passer de 300 000à 500 000 familles au cours de son quinquennat. En plus de réduire drastiquement le prix des denrées de première nécessité. En face, il y a les 15 autres candidats qui promettent une rupture et qui se réclament de l’anti système. Parmi eux figurent Bassirou Diomaye Faye, Anta Babacar, Pape Djibril, Daouda Ndiaye, etc. des jeunes très ambitieux qui n’ont jamais été aux affaires et qui veulent faire table rase de ce qui a été fait jusqu’à présent. Bassirou Diomaye Faye a fait de la sortie du Cfa son cheval de bataille.
Anta Babacar souhaite renvoyer à la retraite la vieille classe politique. Ces jeunes aux dents longues appellent à la rupture.
Charles Gaïky DIENE