Les cadres de “Taxawu Sénégal ” ont répondu aux propos du député Guy Marius Sagna répondant à leur leader Khalifa Sall sur la création d’une monnaie nationale promis par le candidat Bassirou Diomaye Faye. «Il lui aurait fallu d’abord comprendre la proposition du candidat de la coalition Khalifa Président sur la politique monétaire, ensuite savoir ce qu’est la politique monétaire et ses conséquences sur l’économie et enfin, pour un panafricaniste souverainiste, pouvoir argumenter sans emprunter des phrases sorties de leurs contextes d’un Président du MEDEF (Georges Roux de Bézieux) qui a soutenu Macron contre Le Pen (qui défendait alors la sortie de la France de l’Union européenne donc de l’Euro) dont le programme a été considéré, par le MEDEF qu’il dirigeait, comme « une impasse », a estimé Made Codé Ndiaye
Selon lui Guy Marius Sagna aurait dû avoir foi en l’expertise des économistes et experts africains pour tenir son argumentaire et pour comprendre le contenu du programme de la coalition “Khalifa Président.”
Le coordonnateur de la cellule de prospective et analyse de “Taxawu Sénégal” précise que son candidat milite pour une union monétaire plus forte. « Le Président Khalifa Sall milite pour une Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) plus forte, avec une monnaie commune, soutenue par plusieurs Etats. Il considère qu’une monnaie commune est un atout majeur pour le développement de nos pays. Il veut renforcer l’intégration économique sous-régionale, en promouvant des politiques visant à harmoniser les réglementations économiques et commerciales entre les pays membres de la sous-région et en encourageant la coopération dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’industrie et les services pour stimuler la croissance économique et réduire la dépendance aux importations », a-t-il soutenu.
Il s’étonne cependant que, Guy Marius Sagna, “panafricaniste auto-proclamé” ignore que l’intégration au niveau sous-régional, y compris monétaire, est une étape fortement encouragée par l’Union africaine (UA) dans le processus d’intégration à l’échelle continentale.
Made Codé Ndiaye d’ajouter que Khalifa Sall veut renforcer les institutions financières régionales chargées de superviser et de réguler la politique monétaire, le système financier et les transactions économiques au sein de la sous-région. « C’est à cet effet qu’il envisage des programmes visant à améliorer l’accès aux services financiers pour tous les segments de la population, y compris les populations rurales et les groupes défavorisés en renforçant les initiatives visant à promouvoir l’entrepreneuriat, l’innovation et la création d’emplois dans des secteurs à fort potentiel de croissance », précise-t-il.
Il se demande par ailleurs si le député sait que la coalition “Khalifa Président” est consciente des avantages de la monnaie communautaire qui permet aux exportateurs et importateurs de la zone de se prémunir du risque de change, ce qui favorise les flux financiers et commerciaux.
« La garantie de convertibilité illimitée qu’elle assure est un facteur rassurant pour les investisseurs quant à la sécurité de leurs investissements et profits face au risque de crise de change. Elle l’est aussi de ses inconvénients. C’est dans ce sens que le Président Khalifa Sall parle d’une vraie «monnaie commune, soutenue par plusieurs Etats » de la sous-région. Et aucun panafricaniste ne dirait mieux. Une monnaie pour une population de plus de 141,7 millions d’habitants, avec la possibilité d’atteindre à terme, 350 millions d’habitants si l’on considère la CEDEAO en couvrant plus de 6 millions de kilomètres carrés. Ce qui permettra la promotion de l’économie locale, la stimulation de la production et de la consommation de biens et services locaux, ainsi que la réduction de la dépendance à l’égard des grandes entreprises et des marchés mondiaux. De plus, cette monnaie peut favoriser l’inclusion financière en permettant aux personnes marginalisées ou non bancarisées de participer à l’économie locale » a rappelé Made Codé Ndiaye.
La coalition “Khalifa Président” ne prône pas le maintien de la situation actuelle . « Elle envisage la poursuite de la réforme engagée du FCFA : le changement de la devise et le passage à l’ECO, la suppression du compte d’opération à la Banque de France, la suppression des sièges occupés par les représentants français au sein des instances de la BCEAO. La coalition milite pour une monnaie souveraine mais ouest africaine », affirme Made Codé Ndiaye, coordonnateur des cadres de Taxawu Sénégal.
Liboire SAGNA