Récemment élargis de prison, des détenus de l’ex Pastef ont accusé des agents de l’administration pénitentiaire de «tortionnaires». «Faux», rétorque le patron de la Direction générale de l’administration pénitentiaire (Dgap). Colonel Abdoulaye Diagne, qui présidait, hier, la présentation du drapeau aux élèves de la 7ème promotion de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire a apporté des éléments de réponse. «Le message que j’ai lancé au personnel lors de ma prise de fonction, c’est de faire preuve d’humanisme. Qu’ils fassent preuve d’humanisme dans leur rapport avec les détenus», lance Colonel Diagne. Le Dg de l’administration pénitentiaire d’ajouter : «Nous gérons des gens qui ont perdu leur liberté mais, qui n’ont pas perdu leur dignité. Aucun agent de l’Administration pénitentiaire n’a le droit de parler mal aux détenus. Ils n’ont pas aussi le droit de lever la main sur un détenu. Egalement, ils n’ont pas le droit d’insulter un détenu. Nous leur devons tout ce respect. Nous n’avons pas le droit de porter atteinte à leur dignité. C’est le message que je lance souvent aux cadres de l’Administration pénitentiaire qui le répercutent sur leur personnel. Et ils l’ont bien compris. Ce message commence ici à l’école qui est le creuset de la formation». Les élèves de la 7ème promotion de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire sont composés de 333 agents dont 43 femmes. Il s’agit de 12 inspecteurs dont cinq directs et sept professionnels, 10 contrôleurs dont trois directs et sept professionnels, 29 élèves agents administratifs dont 10 directs et 19 professionnels et 282 élèves surveillants.
Magib GAYE