Entre mai et juillet 2024, le Sénégal sortira son premier baril de pétrole avec l’exploitation du gisement de Sangomar au large des côtes sénégalaises. L’annonce a été faite avant-hier, par Antoine Felix Abdoulaye Diome, ministre du Pétrole et des Energies dans une déclaration.
Le taux d’exécution du projet de Sangomar au large des côtes sénégalaises est estimé environ à 95 %. Selon Antoine Felix Abdoulaye Diome, ministre du Pétrole et des Energies les travaux avancent très bien, les tubes d’amarrage ont été installés avec succès et la mise en tension du réseau a été couronnée de succès. Ce qui fait qu’il espère que le premier baril de pétrole «est attendu entre mai et juillet de cette année». Concernant le projet GTA Grand Tortue Ahmeyim qui se trouve sur la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie le taux d’exécution est environ de 92 %. S’agissant du projet Yaakar et Teranga qui est dans le bloc de Cayar Offshor profond à la suite à la séparation à l’amiable avec l’opérateur BP il y a eu une recomposition, indique Antoine Diome de l’association. Selon lui, avec Cosmos, les discussions sont très avancées dans la définition d’un nouveau concept qui vise conformément aux instructions du chef de l’Etat deux axes que sont le gaz Two Power destiné à la génération de l’électricité à partir de ces deux champs. Mais aussi le gaz Two industrie avec la construction et le développement d’unités industrielles mais aussi d’une véritable cité de l’énergie.
Selon lui, l’exploitation de ces ressources permettra d’améliorer substantiellement les conditions de vie des Sénégalais. «Voilà en tout l’objectif qui est assigné à l’exploitation prochaine de nos ressources en hydrocarbures dans la plus grande transparence et conformément aux règles contenues dans la loi votée pour encadrer la répartition de ces recettes entre les générations actuelles et celles à venir», assure le ministre du Pétrole et des Energies, avant-hier, dans une déclaration.
Par ailleurs Antoine Diome ajoute que l’admission récemment du Sénégal dans le Forum des pays exportateurs de gaz présente plusieurs avantages pour le pays. D’abord il permettra, explique-t-il, dans un compagnonnage fructueux de s’apporter mutuellement l’assistance. Il note aussi l’échange d’expérience avec ces pays membres et de leurs experts permet au Sénégal d’éviter les erreurs que ces pays ont eu à faire. Non sans acquérir des capacités à planifier et à développer nos ressources dans la plus grande transparence au bénéfice exclusif de nos populations mais aussi dans un cadre respectueux de l’environnement. Abordant la question du secteur de l’électricité, il rappelle qu’en 2012 à l’arrivée du président Macky Sall le taux d’électrification rurale était de 27 %; en 2023 il a été porté à 61 %. Cependant, il souligne que dans ce contexte mondial actuel, il y a une nouvelle philosophie consistant à attirer l’attention sur l’exigence de protéger notre planète et de notre environnement.
«Cela est vrai mais en tant que pays africain où vivent 600 millions parmi les 800 millions de personnes privées d’électricité dans le monde, on ne peut pas nous demander de choisir entre la protection de l’environnement et notre développement. Les deux doivent aller ensemble. C’est pourquoi nous assumons notre position. Et cela a été signé dans le Just transition partnership, un accord signé avec un groupe de partenaires dont l’objectif est de porter à l’horizon 2040 le taux de pénétration du mix énergétique de 31 à 40 %. Et cela permettra d’améliorer le taux d’électrification rurale avec pour objectif son atteinte déjà à l’horizon 2026», déclare Antoine Diome.
Samba BARRY