La caravane du candidat à l’élection présidentielle Cheikh Anta Dièye, a été arrêtée, mercredi, en début d’aprè-midi, par la gendarmerie à Fissel Mbadane, une localité située dans le département de Mbour. Le leader de la plateforme “Avenir Sénégal bi nu bokk” avait entamé mercredi matin une tournée politique dans le département de Mbour, pour dit-il, aller à la rencontre des Sénégalais et de ses sympathisants. «C’est à Fissel, après destination Thiadiaye, Sessène et Sandiara, que la gendarmerie est arrivée pour arrêter la causerie que nous tenions avec les populations à la gare routière», a expliqué Cheikh Tidiane Dièye.
Il affirme ensuite : «Elle (la gendarmerie) nous a demandé de supprimer les autres étapes de notre tournée et elle est en train de nous escorter (18h45), pour retourner sur Dakar». Selon Monsieur Dièye, la gendarmerie a évoqué, parmi les motifs de cette mesure, «l’absence d’autorisation pour faire une caravane». Le sociologue rappelle qu’il a le droit de sillonner librement l’ensemble du territoire national en toute liberté afin d’échanger avec la population sans aucun problème. «Nous avons le droit d’aller à la rencontre des populations et j’ai précisé à la gendarmerie que nous n’avions fait aucun trouble à l’ordre public, nous n’avions pas barré la voie publique, nous étions en discussion avec les sénégalais, ce qui relevait parfaitement de nos droits», a déclaré le membre de la coalition Yewwi askan wi.
Il soutient que sa coalition n’avait «pas besoin d’autorisation, puisque nous sommes en campagne électorale». Cette agression de ses droits a fait sorti de ses gonds le candidat à l’élection présidentielle et déplore une « violation manifeste de ses droits». Lui et Cie se sont finalement pliés à la décision des hommes en bleu pour mettre un terme à leur caravane. «Nous avons finalement obtempéré et nous avons dit à la gendarmerie que nos droits ont été violés, mais que nous n’étions pas là pour lui tenir tête», renchérit-il. Avant de promettre qu’il va continuer à travailler sur le terrain pour qu’au 2 avril, au plus tard un autre président de la République soit élu».
Bakary Demba SY