Abdoul Mbaye n’est pas d’accord avec les juges constitutionnels. «Dans sa Décision 4/E/2024 constatant le retrait de Rose Wardini, le Conseil constitutionnel oublie intentionnellement de citer une partie de l’article 34 de notre Constitution. Pourquoi ? Parce qu’en le citant sans l’amputer la date du 25 février doit être maintenue. Or le Conseil l’a déjà reconnue impossible à respecter», écrit le fondateur de l’Act, écarté de la présidentielle lors du parrainage. «Comme nous l’avons déjà écrit la fixation d’une nouvelle date pour le scrutin de l’élection présidentielle s’impose…. par une loi constitutionnelle dérogatoire limitée à la date du scrutin… », poursuit Abdoul Mbaye. Puis il ajoute: «De grâce, respectons notre Constitution et cessons de jouer avec notre pays! Le Conseil constitutionnel a fait l’essentiel en rappelant ce qui ne peut plus ou pas être. Il n’a pas proposé des voies de sortie ou de simples directions à prendre pour aller vers des solutions. Il reste donc le plus difficile».
Par ailleurs, il explique que seul le président de la République a le droit de solliciter l’avis du Conseil constitutionnel pour obtenir les précisions permettant d’aller au-delà des impossibles et vers des solutions. «Le temps presse car la présidence de la République sera vacante le 2 avril 2024. Le Sénégal a un gros problème. Ne faisons pas semblant de l’ignorer car cela ne nous sortira pas de la crise. La seule date pour le scrutin de l’élection présidentielle respectant la Constitution (art. 31) et le Code électoral (art. LO 129) sous la contrainte absolue d’une fin de mandat le 02 avril est celle du 25 février 2024, soit dimanche prochain», soutient l’ancien Premier ministre qui indique que la changer passe par une dérogation à la Constitution (limitée à la date de l’élection) et/ou une modification du Code électoral.
Charles Gaïky DIENE