Candidat à la présidentielle, le leader du Grand Parti veut la tenue de la présidentielle le plus vite possible. En conférence de presse, hier, il a établi son calendrier avec des dates précises.
Le candidat Malick Gakou veut la poursuite du processus électoral. Il a proposé hier un nouveau calendrier qui s’articule autour de la tenue du scrutin le 03 mars 2024 et la proclamation provisoire des résultats le 08. Après il y aura une période contentieuse de 72 heures soit jusqu’au 11 mars. Il propose aussi une période de 5 jours pour l’examen des recours par le Conseil constitutionnel. La proclamation des résultats officiels le 17 mars. «S’il y a second tour, il intervient le deuxième dimanche suivant le prononcé de la décision du Conseil constitutionnel, ce qui pourrait être le dimanche 31 mars. Pour ce faire, la campagne électorale est ramenée à 10 jours au lieu de 21», dit-il. «Je m’inscris en droite ligne dans la perspective indiquée par le Conseil constitutionnel et exhorte le Président Macky Sall à prendre toutes les mesures idoines pour la matérialisation de cette décision du Conseil constitutionnel dans les meilleurs délais. Cela devra, in fine, conduire vers l’organisation d’une élection libre, démocratique, transparente et inclusive avec la participation de tous les candidats en règle», lance le leader de la coalition Gackou2024. Ce dernier qui s’exprimait, hier, en conférence de presse, alerte sur la situation du pays qui «est plus que jamais à la croisée des chemins». Et d’après lui, le Président qui sera choisi doit être irréprochable et simplement préoccupé par la préservation des intérêts supérieurs de notre pays. Dans sa décision rendue la semaine dernière, constatant l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle à la date initialement prévue, le Conseil constitutionnel a invité les autorités compétentes à la tenir dans les meilleurs délais. Depuis lors, le débat tourne autour de la date de tenue du scrutin. La présidence a réagi et entend pleinement exécuter la décision du Conseil.
Sur un tout autre registre, il a exhorté tous les candidats, le Premier ministre Amadou Bâ en premier, à faire la lumière sur leur nationalité et leur rapport avec la fiscalité qui constituent, selon lui, des éléments sur lesquels le Conseil constitutionnel doit statuer encore une fois pour nous éviter un futur Président illégal, donc illégitime. «J’invite le Conseil constitutionnel, dans le soucis d’un traitement équitable de tous les candidats, à veiller au respect strict de l’article 28 de la Constitution qui a été le motif invoqué pour l’invalidation de la candidature de Karim Wade et de l’article L120 du Code électoral notamment dans ses aspects de conformité des différents candidats avec le fisc. Nous estimons que la présidence de la République est une affaire hautement sérieuse qui ne saurait tolérer toute pratique délictueuse et tout candidat qui aspire à diriger notre pays doit impérativement se conformer aux lois et règlements en vigueur», a également lancé Malick Gakou ajoutant que la question de la nationalité des candidats continue de faire l’objet de controverses.
Magib GAYE