La tenue de l’élection présidentielle au Sénégal, dans les plus brefs délais, est sur tous les communiqués et toutes les sorties de la communauté internationale dont les États-Unis, l’Union Européenne et même la France. Alors que la date du 15 décembre est validée par l’Assemblée nationale à travers la proposition de loi votée le 5 février (attaquée par les députés de l’opposition devant le Conseil constitutionnel qui a un mois pour vider le recours), l’un des responsables de l’APR, Doudou Ka, a récemment proposé le mois de juin.
Devant l’insistance de l’opposition et de la communauté internationale, une nouvelle proposition a été avancée par Pierre Goudiaby Atépa, architecte d’une concertation complexe entre Macky et Sonko. Dans un entretien avec RFI, le président de l’Association des Cadres Casamançais, qui semble avoir enterré la hache de guerre avec le Président Sall qui l’a publiquement traité d’escroc il y a quelques semaines lors d’une tournée à Fatick, a parlé de la possibilité de tenir l’élection au mois de mai.
« Je pense que personne n’est d’accord pour le 15 décembre. Je pense, personnellement, que des délais qui nous amèneraient fin mai pourraient être raisonnables. Mais ça, le dialogue devrait, effectivement, nous permettre de trouver une date de consensus », confie-t-il à nos confrères.
Dans ce même entretien, Atépa affirme que le Président Macky lui a donné son aval pour des concertations avec le camp de Sonko. « L’objectif, d’abord, d’un apaisement réel de la situation. Il a appelé à un dialogue, mais bon, le dialogue, ça fait plusieurs fois qu’on parle de dialogue, je parle plutôt de concertation. Et il nous a demandé de voir ce que nous pouvons faire pour réunir les uns et les autres, pour voir comment, en interne, nous pouvons trouver des solutions, qui devraient passer par des dates raisonnables pour tenir des élections », dit-il.
Ce après avoir avoué : « Mandater est peut-être un mot trop fort, mais il (Macky Sall) m’a demandé de faire tout ce que je pouvais faire pour que les Sénégalais puissent se parler entre eux, y compris monsieur Sonko »