La messe vient d’être dite. Les “7 sages”, seuls arbitres du jeu électoral viennent d’annuler le décret du Président de la République annulant la présidentielle du 25 février 2024. Ils reconnaissent dans la foulée la validité des recours des candidats qui ont eu raison de contester ce décret anti démocratique et anti constitutionnel. Ils ont écouté et compris les indignations au niveau national et international. En conclusion, le Président de République n’avait pas le droit de décider à la place des arbitres qu’ils s’est choisi pour gérer le processus électoral. Les appels au dialogue -pas du tout national- n’engage pas le Conseil constitutionnel qui n’a pas pour vocation de dialoguer ou de négocier, mais pour dire le droit et rien que le droit constitutionnel. Il l’a fait . Et de fort belle manière qui va réconcilier les Sénégalais avec cette Haute juridiction. Car on ne doit pas et on peut dialoguer en mettant la loi sous le coude ou sous le boisseau.
Et maintenant? Quelle sera la suite? Ca doit couler de source. Le Conseil constitutionnel doit aller jusqu’au bout de sa logique: poursuivre le processus, demander aux candidats admis de démarrer leur campagne électorale, prolonger la durée puisqu’elle devrait démarrer le 4 février 2024 et organiser la présidentielle avant le 2 avril. EN effet, si ce pseudo dialogue a pour objectif de libérer les détenus politiques, pas besoin de concertations ou autres combines politiques. Le chef de l’Etat dispose d’assez de leviers juridiques pour y arriver sans amnistie . Comme on le voit d’ailleurs depuis ce jeudi 15 février 2024 avec la libération de plusieurs sénégalais détenus depuis plusieurs mois et qui viennent de humer l’air de la liberté.
Le Conseil constitutionnel doit continuer à rester maitre du jeu. C’est ça la vérité dans une démocratie qui se respecte.
Georges Nesta DIOP