La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE), présente au Sénégal, comme chaque à élection présidentielle, pour faire une analyse approfondie du processus électoral sénégalais, a été obligée de renvoyer à la maison une bonne partie de ses observateurs, renseigne un communiqué parvenu à Walf Net. A cause du report de l’élection présidentielle, les équipes programmées pour une longue durée, qui ont été déployées sur l’étendue du territoire vont retourner en Europe.
«Lors d’une conférence de presse le 31 janvier, la Cheffe observatrice Malin Björk avait présenté la mission, le 2 février, 32 observatrices et observateurs de longue durée avaient été déployés dans le pays. Des experts de l’équipe cadre de la MOE UE restent à Dakar pour suivre attentivement l’évolution du processus. Cependant, au vu de l’incertitude du calendrier électoral, la MOE a entrepris le retour des observateurs de longue durée», indique le communiqué. Poursuivant, les observateurs émettent leurs inquiétudes quant au report de la présidentielle car indiquent ils, cela peut «constituer une rupture avec la longue tradition de démocratie du Sénégal».
Solidaire au groupe Walfadjri dont le signal a été coupé et la licence, récemment retrouvée, retirée, la mission d’observation «souligne par ailleurs l’importance du respect de la liberté de la presse».
D’autre part, constatant les violences lors des manifestations des populations, les observateurs de l’Union Européenne demandent aux autorités gouvernementales de «garantir aux citoyens sénégalais le libre exercice de leur droit de vote à travers des élections organisées dans le respect des libertés fondamentales, de l’État de droit, de la Constitution et des normes internationales souscrites ».
Enfin, ils rappellent «l’importance de garantir un accès continu à internet » à la suite de la coupure de la connexion des données mobiles par le ministre des Télécommunications, de la Communication et de l’Économie numérique, Moussa Bocar THIAM.
Khadija NDIAYE