Toutes les couches socio-professionnelles seront dans la rue aujourd’hui pour protester contre le report de la présidentielle. Cette journée du vendredi s’annonce mouvementée sur l’ensemble du territoire national.
Le coup d’envoi de la riposte contre le putsch constitutionnel perpétré par Macky Sall est donné. Ce vendredi, jour de manifestation nationale, sera le premier test grandeur nature de tous les Sénégalais qui luttent contre le report de la présidentielle au 15 décembre 2024. L’opposition, la société civile, les syndicats d’enseignants, de la santé et des collectivités territoriales, regroupés autour de la plateforme Aar Sunu Election, sont sur le pied de guerre. (Voir par ailleurs). Des rassemblements sont prévus sur l’étendue du territoire national. A Dakar, un grand rassemblement organisé par les partis politiques et la société civile est prévu cet après-midi à la place de la Nation ex Obélisque.
Les syndicats d’enseignants ont décidé de suspendre les cours à partir de 10 heures pour se joindre à la manifestation et pousser les élèves dans la rue. Le syndicat des architectes aussi dont les membres sont inscrits à l’Ordre des architectes du Sénégal, appelle les forces vives de la Nation à se mobiliser ce vendredi pour le respect des décisions de nos institutions, garant de notre démocratie chère au peuple sénégalais.
Les journalistes ont également décidé de descendre dans la rue pour dénoncer la coupure du signal de Walf Tv. En effet, la Convention des jeunes reporters (Cjrs) a donné, aujourd’hui, rendez-vous à la Maison de la presse Babacar Touré, pour, selon les reporters, soutenir WalFadjri et combattre ensemble le monstre de la censure. Le signal télé de la chaîne est retiré. Une partie de la presse est vent debout pour manifester sa solidarité ce vendredi. Le plan d’actions a débuté hier avec un édito dans les Unes des journaux. Parallèlement au combat politique, l’opposition engage le combat judiciaire. En effet, 39 députés de la coalition Yewwi Askan wi viennent de saisir le Conseil constitutionnel pour contester contre la loi constitutionnelle qui reporte l’élection présidentielle au 15 décembre 2024. Et selon des juristes de Pastef, les juges du Conseil constitutionnel sont compétents à juger le dossier.
Emile DASYLVA