La résistance s’organise contre Macky et son régime. Galvanisées par les réactions et les injonctions des grandes puissances, l’opposition et la société civile donnent le ton, ce vendredi, par une manifestation nationale.
Depuis l’annonce du retrait de la loi portant report de la présidentielle, Macky est assailli de toute part. L’opposition ne le lâche pas d’une semelle. Une grande manifestation est annoncée, ce vendredi, sur l’étendue du territoire nationale. Il est annoncé un point de ralliement dans chaque localité pour dénoncer cette forfaiture. Et comme si cela ne suffisait pas, un collectif des candidats à la présidentielle a vu le jour. Il met une pression indescriptible sur Macky et son régime. Ce collectif est prêt à engager la bataille juridique et politique pour la tenue de l’élection présidentielle à date échue.
Les candidats Aliou Mamadou Dia, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Serigne Mboup, Mame Boye Diao, Aly Ngouille Ndiaye… ont mis en place ce collectif pour le respect de la constitution et surtout du calendrier électoral. Il appelle les Sénégalais de rejoindre le combat de même que toutes les chancelleries, particulièrement l’Ue à se prononcer sur la situation politique que le Sénégal est en train de vivre.
Khalifa Sall appelle les Sénégalais à se mobiliser par tous les moyens contre la décision de Macky Sall de repousser le scrutin. «L’élection présidentielle étant une institution sacrée au Sénégal, respectée de tous, j’ai toujours pensé que le président Sall n’y toucherait jamais», a souligné Khalifa Ababacar Sall, dans une interview accordée au journal Le Monde. «Nous pensons que le président Sall est doté de raison. Je ne désespère pas qu’il la retrouve», poursuit-il.
En sus des politiques, la société civile veut également se faire entendre. Le Forum civil a décidé de descendre dans la rue. Son coordonnateur, Birahime Seck, a invité ses différents démembrements établis à travers le pays à tenir des marches pacifiques. «Le Bureau exécutif du Forum civil donne mandat aux sections territoriales de formuler des demandes d’autorisation de marche auprès des autorités administratives compétentes, pour dénoncer le coup de force inacceptable actuellement en cours et demander le respect strict du calendrier électoral initial», a posté Birahime Seck. Sa personnalité en a pris un sacré coup. Aujourd’hui, ce n’est plus le Macky Sall qui était au-devant de la scène internationale du temps du dictateur gambien, Yahya Jammeh pour lui remonter les bretelles.
Magib GAYE