Une mauvaise nouvelle pour les patients. Le Syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames), qui s’insurge contre l’agression d’un de ses membres par des éléments de Police à l’hôpital régional de Saint-Louis, a décidé d’observer 48 heures de grève générale à partir de ce lundi 5 sur toute l’étendue du territoire national. Le secrétaire général du Sames, Dr Mamadou Demba Ndour et ses camarades ont fait l’annonce, à travers un communiqué, rendu public. «Le Bureau exécutif national du Sames appelle tous les collègues sur toute l’étendue du territoire national à observer un mot d’ordre de grève de 48 heures non renouvelables le lundi 5 et le mardi 6 février 2024, avec respect des urgences», informent Dr Ndour et Cie. Qui rappellent que le mercredi 31 janvier 2024, leur camarade, Dr Massamba Guèye Fall, médecin de garde au Service d’accueil des urgences (Sau) de l’hôpital régional de Saint-Louis, a été la cible d’éléments de la Police nationale en subissant une agression par arme à impulsion électrique. Cette forfaiture, selon eux, est intervenue en marge de l’installation tumultueuse d’un nouvel agent comptable contestée par une partie des travailleurs.
Les médecins précisent que Dr Fall, qui était de garde au Sau, n’était mêlé ni de près ni de loin à ces évènements. Par contre, ils ont constaté «avec stupeur, consternation et désarroi, la gravité des faits en visualisant des vidéos de la scène».
Se mobiliser pour mettre fin au dilatoire du gouvernement
Très en colère, les blouses blanches estiment que cette énième attaque et humiliation d’un membre du corps médical et de surcroît du Sames, dans l’exercice de ses missions de soins, ne saurait rester sans réponse à la dimension de l’affront. C’est pourquoi, le Bureau exécutif national du Sames, après avoir dépêché une délégation au chevet du collègue et instruit les responsables de la zone de Saint-Louis pour un recoupement exhaustif des faits, se voit dans l’obligation d’exiger respect, considération et réparation de cette bavure policière.
Poursuivant, les médecins syndicalistes sont revenus sur leur plateforme revendicative dont beaucoup de points sont en suspens. Ainsi, ils ordonnent tous les organes du Sames à se mettre en ordre de bataille devant «le dilatoire du gouvernement depuis le dépôt de la plateforme revendicative nationale le 18 décembre 2023, assortie d’un préavis de grève. Le Sames réitère son engagement sans faille pour la défense des camarades». Le Sames exhorte ses membres, malgré toutes les injustices constatées, à continuer d’honorer au mieux le serment prononcé.
Samba BARRY