«Nos organisations de la société civile désapprouvent fortement toutes attitudes de remise en cause des décisions du Conseil constitutionnel et déclarent leur opposition à toute tentative de report de la date de l’élection présidentielle du 25 février 2024», soutient la société civile, réunie dans la Synergie des organisations de la société civile pour la paix (Sos/Paix).
Sur les accusations de conflits d’intérêt, les animateurs de cette Synergie demandent que cette affaire soit tirée au clair. «Lumière doit être faite sur la question des conflits d’intérêt dont on a parlé. Il revient au Conseil supérieur de la magistrature de traiter cette question. Ce n’est pas une raison de reporter les élections», tranche Moundiaye Cissé, de 3D qui s’exprimait, hier, lors d’une conférence de presse. Le constitutionnaliste Babacar Guèye du Cosce de renforcer : «On ne peut pas vouer aux gémonies tout le Conseil constitutionnel, sa crédibilité, parce que deux de ses membres ont été accusés». A son avis, c’est devant le Conseil supérieur de la magistrature qu’il aurait fallu porter cette affaire. Mais selon lui, elle ne peut déboucher sur un report de l’élection. Pour Djibril Gningue du Gradec, la constitution ne prévoit que deux cas de figure de déplacement de la date. C’est l’article 34 qui dit qu’en cas d’empêchement de retrait ou de décès d’un des candidats.
A propos du juge Cheikh Ndiaye qui a porté plainte devant le procureur de la République, Babacar Guèye, à côté de Hady Niasse de la Raddho, espère que cela permettra de clarifier cette affaire. «Le juge qui a porté plainte doit se défendre», dit-il. Moundiaye Cissé sur le cas Bassirou Diomaye, considère qu’il n’y a pas de condamnation pour Bassirou Diomaye Faye. Il doit faire campagne électorale. C’est ce que prévoit l’article Lo 130 du code électoral. «Les candidats sont d’égale dignité et doivent être mis sur le pied d’égalité», dit-il.
Emile DASYLVA