Les manifestations des agriculteurs français avec leurs tracteurs se poursuivent dans de nombreuses régions, en particulier dans et autour de la capitale Paris.
Selon les informations du journal Le Monde, les agriculteurs qui ont bloqué les routes avec leurs tracteurs à l’entrée et à la sortie de Paris ont déclaré qu’ils poursuivraient leurs actions jusqu’à ce que le gouvernement prenne des mesures efficaces pour répondre à leurs demandes.
Les manifestations, qui ont commencé aux premières heures de la journée de lundi, se sont poursuivies toute la nuit et de nombreux agriculteurs ont passé la nuit sur leurs tracteurs malgré le froid.
Les images des agriculteurs, qui ont continué à attendre à côté de leurs tracteurs, essayant de se réchauffer en allumant des feux sur le bord des routes, ont été reprises sur les réseaux sociaux.
Les autoroutes A1, A5a, A6, l’un des principaux points d’accès à la capitale, ont été fermées à la circulation en direction de Paris, les autoroutes A4, A10, A13 ont été fermées à la circulation des deux côtés, tandis que le trafic a été perturbé sur les autoroutes A15, A16, A20 et certains points de la route 184.
Selon des sources policières, plus de 5 000 engins agricoles et près de 10 000 agriculteurs ont participé à l’action dans tout le pays.
– Toutes les routes mènent à Paris
La police a pris d’importantes mesures de sécurité autour de Rungis, le plus grand marché de la capitale, qui est au centre des manifestations des agriculteurs qui “assiègent Paris”, et a empêché les agriculteurs de tenter d’entrer sur le marché.
Selon France Bleu, les agriculteurs partis lundi du Lot-et-Garonne, de Marmande, d’Agen et de La Réole pour “assiéger” le marché de Rungis avec leurs tracteurs ont été stoppés par la gendarmerie à un point proche de Limoges sur l’autoroute A20 aux premières heures de la matinée.
La Coordination Rurale Union, qui regroupe les agriculteurs de la région, a indiqué sur son compte X que la gendarmerie avait empêché les tracteurs d’avancer.
Affirmant que les mesures de sécurité ne les arrêteraient pas, le syndicat a partagé une image des tracteurs quittant l’autoroute et déviant vers des routes secondaires, avec le message “Tous les chemins mènent à Paris”.
– Déclaration du syndicat agricole : “Nous continuons les négociations avec le gouvernement
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, le plus grand syndicat agricole du pays, a fait le point sur Europe 1 sur sa rencontre avec le Premier ministre Gabriel Attal lundi soir.
Déclarant que le Premier ministre Attal semblait “disposé” à prendre des mesures contre la crise, Rousseau a demandé aux agriculteurs d’éviter la violence et l’extrémisme afin que les manifestations exercent la pression souhaitée sur le gouvernement.
Rousseau a déclaré que le “retour à la maison” des agriculteurs dépendait des mesures concrètes prises par le gouvernement et que des négociations étaient en cours.
A travers le pays, les agriculteurs ont manifesté à Toulouse, Agen, Beauvais, Rennes et dans de nombreuses autres villes contre les faibles revenus et la politique agricole du gouvernement.
Les agriculteurs bloquent les routes et les autoroutes avec leurs tracteurs depuis plusieurs jours pour obliger le gouvernement à écouter leurs revendications.
– Les agriculteurs en action en Europe
Dans de nombreux pays de l’UE, notamment en Allemagne, en France, en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie, en Pologne et en Hongrie, les agriculteurs protestent contre les récentes politiques agricoles.
Les agriculteurs critiquent les politiques agricoles de l’Union, les objectifs de restauration de la nature, la réduction des subventions, les coûts élevés de l’énergie, des carburants et des engrais en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les céréales bon marché en provenance d’Ukraine et les mesures d’économie d’eau.
Depuis l’année dernière, les agriculteurs européens protestent contre les prix des carburants, l’augmentation des taxes et l’insuffisance des subventions en déversant de la boue ou des engrais devant les institutions et les organisations publiques ou en bloquant les routes.
Les agriculteurs européens reprochent à l’UE de “rendre la production agricole plus difficile en imposant des règles strictes sur l’utilisation d’engrais à base de carbone et de pesticides dans le cadre du “Green Deal””.
Alors que la Pologne et la Roumanie demandent l’interdiction des importations de céréales ukrainiennes bon marché, en France, la hausse des prix du carburant, et en Italie, le programme “Green Deal” de l’UE et l’augmentation des coûts sont au cœur des réactions.
Agence Anadolu