Le Parti démocratique sénégalais PDS a réagi, lundi, via son Groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement après la sortie de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS). « L’Assemblée Nationale est un pouvoir au même titre que le pouvoir judiciaire et vote les lois que les juges se doivent d’appliquer et respecter en toute intégrité. Le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement dénonce l’immixtion du bureau exécutif de l’UMS dans les travaux des députés de l’Assemblée Nationale souveraine», rappellent les libéraux.
Selon Lamine Thiam et Cie, l’UMS qui est un syndicat de magistrats n’est pas concernée par cette affaire et ne peut pas interférer, sous quelque forme que ce soit, dans les travaux de l’Assemblée Nationale.
Faisant référence au communiqué de l’union des magistrats du Sénégal (UMS) qui soutient les conseil constitutionnel, le groupe parlementaire estime que l’UMS est en train de défier l’Institution parlementaire et constitue une menace au fonctionnement de celle-ci. «Le bureau exécutif de l’UMS n’a aucun pouvoir pour stopper la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire ou interférer dans les travaux de l’Assemblée Nationale. En conséquence, le bureau exécutif de l’UMS ne peut empêcher ou stopper une convocation de membres du Conseil constitutionnel en vue de leur éventuelle audition par une commission d’enquête parlementaire », lit-on dans le document.
Le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement d’ajouter que le privilège de juridiction prévu par l’article 93 de la Constitution concerne l’arrestation la détention ou le jugement des membres du Conseil Constitutionnel. «Ce privilège ne s’étend pas à l’audition desdits membres par l’Assemblée nationale et sa commission d’enquête parlementaire qui n’agit pas en matière pénale mais pour la transparence dans les affaires publiques» estime-il.
Liboire SAGNA