Une demande de liberté d’office est déposée sur la table des juges de la Chambre d’accusation, pour l’élargissement de Cheikh Oumar DIAGNE et d’Abdou Karim GUEYE. Une requête en ce sens est adressée par leur avocat, Me Moussa SARR, auprès de ladite juridiction, selon nos informations. Cette nouvelle demande de libération fait suite aux précédentes sollicitations de liberté provisoire restées sans suite. Le 18 octobre 2023, des requêtes ont été déposées auprès du doyen des juges. Une semaine après, elles seront déclarées «irrecevables». Chose pour laquelle un appel a été introduit le lendemain, auprès de la Chambre d’accusation qui n’a pas réagi dans le délai d’un mois imparti par la loi.
Selon un pénaliste contacté par Walfnet, «en matière de détention provisoire, dès lors que la Chambre d’accusation ne se prononce pas dans un délai d’un mois, les inculpés doivent être mis d’office en liberté». Et c’est tout le fondement de la demande de liberté d’office dans le circuit.
Incarcéré à la prison de Cap Manuel, Cheikh Oumar DIAGNE qui en est à sa troisième incarcération en une année a été mis aux arrêts le dimanche 19 mars 2023, à la suite d’une conférence de presse, alors qu’il venait fraîchement de sortir de son deuxième incarcération. Interpellé dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, Abdou Karim GUEYE est détenu à la maison de correction de Sébikhotane, après un bref séjour à Rebeuss. Karim et Cheikh Oumar ont, à ce jour, bouclé 10 mois d’incarcération sans interruption. Ils partagent tous les deux les mêmes accusations, à savoir : appel à l’insurrection, appel à la violence contre les institutions et atteinte à la sûreté de l’État.
Pape NDIAYE