Les scandales réels ou imaginaires se multiplient contre Aly Ngouille Ndiaye. Candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, ces casseroles risquent de porter un coup fatal à la crédibilité de sa candidature.
Les «scandales» réels ou créés de toutes pièces se multiplient contre Aly Ngouille Ndiaye. Certes, il a démenti toutes ces accusations portées contre lui, mais cela commence à faire trop pour un candidat déclaré à la présidentielle. Ces accusations risquent de porter un coup à sa candidature. C’est ce qu’il redoute d’ailleurs. Mais tout ne semble pas être un coup monté pour nuire à son image. En effet, si on considère que l’affaire dite de Pologne, qui a été ébruitée après sa décision de présenter sa candidature à la présidentielle et donc de rompre avec la coalition Benno, peut être considérée comme une conspiration, on ne peut pas en dire autant pour l’affaire Petrotim. Parce qu’à cette époque, il était membre du gouvernement. Quoi qu’il en soit, les électeurs qui ont le dernier mot savent séparer le bon grain de l’ivraie.
Il a démenti et même porté plainte contre Me Moussa Diop qui a cité son nom dans l’affaire de l’exploration et de l’exploitation d’une mine de diamant dans la région de Saint-Louis. Moussa Diop cite une lettre datée du 1er décembre 2016 où Aly Ngouille Ndiaye, alors ministre de l’Energie et des Mines de l’époque, adresse une lettre à Jean Claude Mimran. Dans le document, Aly Ngouille Ndiaye informe le propriétaire de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) que le président Macky Sall vient de lui accorder un contrat d’exploration pour le début de l’an prochain (Ndlr en 2017). «Le 3 décembre 2016, Mimran écrit au ministre de l’Energie pour le remercier de toute son attention à l’égard des dossiers lui concernant tout en lui demandant de passer chez lui s’il est de passage à Genève», explique Me Moussa Diop.
Au début, l’affaire Petrotim
Au début du mois de novembre, Aly Ngouille Ndiaye avait aussi démenti les accusations portées contre le blanchiment d’argent en Pologne. En effet, selon le journal Le Quotidien, le parquet de Szczecin, en Pologne, souhaite l’entendre dans une affaire de pot-de-vin, des irrégularités concernant le contrat conclu par une société commerciale du nom d’African Investment Group Société anonyme (aussi connue comme Afrig) avec la société Aves Fze siégeant aux Emirats Arabes Unis dans la réalisation de ce contrat. Ces irrégularités auraient été commises contre Rafal Nawrot et d’autres.
En juin 2019, son nom avait été cité dans l’affaire dite Petrotim. En effet, Abdoul Mbaye qui était chef du gouvernement l’accusait d’avoir présenté des faux rapports et d’avoir induit volontairement le gouvernement en erreur. Mamadou Lamine Diallo, Thierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye, etc réclamaient l’ouverture d’une enquête pour «haute trahison et fortes présomptions d’associations de malfaiteurs, d’auteurs et de complices de faux» en vue d’une entreprise ayant abouti à la spoliation d’intérêts du Sénégal, contre le président Macky Sall, son frère Aliou Sall, Aly Ngouille Ndiaye et Mahammad Boune Abdallah Dionne. Thierno Alassane Sall qui s’exprimait, lors d’une conférence de presse, indiquait que cette affaire apparaît déjà comme le plus gros scandale financier et politique du 21ème siècle, mêlant «faux, corruption et trahison» ayant permis la mise à disposition des ressources naturelles d’un pays parmi les plus pauvres de la planète entre les mains d’un groupe de voyous nationaux et internationaux. Ce scandale aurait coûté 10 mille milliards au Sénégal.
Charles Gaïky DIENE