Des lettres détenues par Me Moussa Diop, candidat à la prochaine présidentielle, révèlent une commande de 120 palettes d’armes au nom de la présidence de la République en date du 30 septembre 2022. Ces armes n’étaient pas destinées aux Force de défense de sécurité (Fds).
Me Moussa Diop en rajoute une couche. Il a révélé une commande de 120 palettes d’armes au nom de la présidence de la République en date du 30 septembre 2022. «La commande d’armes est arrivée le 23 octobre 2022, au Sénégal, à bord d’un bateau dénommé Lista en provenance de Saint Petersburg en Russie. Ces armes-là, vous les avez vus butez les gosses avec les nervis. Lors du débarquement des armes, il y a eu cinq remorques. J’ai le nom du transitaire ainsi que des différents chauffeurs avec leurs numéros de téléphone qui ont aidé à débarquer la marchandise. La lettre est là dans ce pile de documents que vous voyez», dit-il brandissant le document avec l’en-tête du Sceau de la République. Ces armes-là, renchérit Me Moussa Diop, ce n’était pas destiné aux Force de défense de sécurité (Fds). «C’est du tonton Macoute, du Duvalier», accuse-t-il. Des accusations contre le président de la République et d’autres noms du who’s who local qui ne font pas frémir le candidat déclaré à la présidentielle. «Aujourd’hui, c’est juste du ‘’teasing’’. Je vais revenir largement là-dessus», promet-il avec d’autres révélations plus explosives.
D’autre part, le leader de And Gor yi jotna (l’heure des hommes vertueux a sonné en français), a révélé au grand jour un autre scandale portant sur un contrat d’exploration de diamant dans la région de Saint-Louis.
«Ces documents que je détiens-là, je demande au juge d’instruction de me convoquer. Je suis à la disposition de la Justice», a assuré Me Moussa Diop, lors d’une conférence de presse. «L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) soutient que tous les contrats pétroliers et miniers doivent être publiés au journal officiel. Or celui-ci ne figure nullement dans aucun document qui parle des différents contrats pétroliers», indique Me Moussa Diop qui parle d’une «ramification internationale» qui sent «le big deal». Me Moussa Diop qui soutient n’avoir pas peur. «Mon destin, je le remets entre les mains des Sénégalais. A la sortie de cette salle, je peux me faire tirer une balle dans la tête mais je n’ai pas peur. De toutes les façons, on meurt toujours de quelque chose. On me tue, je souffre cinq minutes. Par la suite, je serai de l’autre côté. Ce sont des documents que j’ai éparpillés un peu partout. (…) Moi, je n’attaque jamais à la légère. Il ne faut pas que l’on suce le sang des Sénégalais et les pousser par la suite à prendre la mer», a-t-il estimé.
Ndèye Maguette SEYE