Deux mois après l’ouverture des classes, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) constate la dégradation progressive du climat scolaire avec les alertes des acteurs. Ces avertissements sont ponctués par les grèves des syndicats d’enseignants, les manifestations d’élèves, et la fermeture prolongée des universités. Tout cela est combiné au réchauffement du front social. En conférence de presse, hier, l’organisation a «exprimé ses vives inquiétudes face aux menaces sur l’année scolaire 2023-2024».
Le directeur exécutif de la Cosydep, Cheikh Mbow fait savoir aussi que l’élection de représentativité des centrales syndicales prévue le 12 décembre, la Coupe d’Afrique de football en janvier et le démarrage prochain de la campagne pour l’élection présidentielle de février 2024, sont des signes d’une année scolaire qui sera fortement secouée.
Ainsi, la Cosydep demande à l’Etat de travailler à prévenir les répercussions du jeu des acteurs politiques sur le fonctionnement de l’école et de l’universitaire. Dans cette optique, pour les responsables de la Cosydep, il est nécessaire de rester vigilant face aux remous dans de nombreux secteurs de la vie économique et sociale, mais aussi au déroulement de tout autre évènement à forte attraction populaire. Cheikh Mbow et Cie appellent la communauté éducative à rester vigilante face à toute velléité d’agitation extérieure pouvant affecter le système éducatif. A l’endroit des candidats à l’élection présidentielle et les leaders d’opinion, la Cosydep les invite à lancer des messages publics pour une union sacrée autour de la protection et de la sécurité des écoles, des élèves, des étudiants et de leurs enseignants.
Sur un autre registre, la Cosydep recommande de résorber les déficits d’enseignants et invite aussi l’Etat à veiller à la tenue régulière des réunions sectorielles et au fonctionnement des Comités de suivi des accords entre syndicats et gouvernement.
La décision de fermer les universités pour quelques raisons que ce soient ne peut tenir devant le caractère inaliénable du droit à l’éducation. C’est l’avis de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep). «Le maintien des étudiants loin du campus risque d’entraîner de graves conséquences en termes de perte sur le temps d’étude, d’abandons massifs, de tentations qui les éloignent des espaces d’éducation et de formation», affirme le directeur exécutif de la Cosydep, Cheikh Mbow.
Samba BARRY