Rappelé à Dieu, Sidy Lamine Niass est encore dans les esprits. La cérémonie de dédicace de son ouvrage posthume «Apocalypse salvatrice», hier, a réuni la classe politique, l’opposition et le pouvoir. Des candidats comme Bougane Guèye Dany, Aïda Mbodj, Habib Sy, l’ancien ministre Mankeur Ndiaye, El Malick Ndiaye de Pastef … , ont fait un témoignage sur le défunt. «Sidy est un homme multiculturel, multidimensionnel, difficile à cerner. Il est appelé par Dr Ahmed Khalifa Niasse homme monde. Il pouvait combattre une personne, puis devenir son ami. C’est un homme de vision. C’est un homme extraordinaire qui aimait son peuple, le Sénégal et l’Afrique. Nous avons partagé énormément de choses pour éviter des tensions. Il était têtu et courageux», témoigne l’ancien Dircab du président Wade. Habib Sy en profite pour raconter une anecdote. «Lors de la manifestation de mars 2011, il avait tenu tête. Il avait promis que rien ne se passerait. Il l’avait réussi. Il s’est battu, parfois incompris par certains. Aujourd’hui, l’histoire lui a donné raison. Il est parti, son public est demeuré. C’est la marque des grands hommes. Il reste toujours proche des cœurs. Son héritage est bien géré».
Aïda Mbodj qui a dénoncé les manœuvres du pouvoir avec le parrainage, raconte que Sidy Lamine Niass avait tout vu sur cette problématique. «Vous allez publier d’autres livres sur ‘’Sidy et la jeune génération’’, ‘’Sidy et la restauration des valeurs’’, ‘’Sidy et les enfants de « guide religieux » (Domou Soxna). Sidy est un patrimoine. Il faut publier un recueil sur Sidy», dit-elle avant de transmettre les salutations du candidat Ousmane Sonko.
Avocat au barreau de Paris et ami du défunt, le candidat à la présidentielle Abdoulaye Tine soutient qu’on peut dire que Sidy est toujours parmi nous. «Il fait partie d’une génération d’intellectuels rares. Il avait des talents de communicant. Sidy était un juriste chevronné. On gérait ensemble des dossiers à l’étranger. C’était un diplomate», dit-il. «Il n’y a pas longtemps, nous avons vécu des situations difficiles. Il le fallait pour sortir de l’auberge. Il était objectif. Macky devait être présent dans la salle. J’étais l’avocat du collectif des victimes des manifestations de 2011. Sidy a conclu avec la géopolitique en évoquant le printemps arabe».
Magib GAYE