Des candidats à la présidentielle et acteurs regroupés autour du Front pour l’inclusivité et la transparence des élections (FITE), ont tapé du poing sur la table. Ils exigent la mise à leur disposition du fichier électoral. «On nous refuse encore le fichier électoral pour faire la comparaison avec nos parrainages collectés. Ce refus de donner le fichier aux autres candidats à la candidature à la présidentielle de 2024 est fait à dessein. Leur candidat Amadou Bâ a accès à ce fichier ce qui lui permet de contrôler ses parrains. C’est pour cela que nous exigeons du gouvernement qu’il mette à notre disposition ce fichier ce qui nous permettra de faire le contrôle de nos parrains», souligne le candidat Abdourahmane Diouf qui avait à ses côtés Mimi Touré, Cheikh Tidiane Dièye, Abdoulaye Tine et le capitaine Touré.
Au niveau du Conseil constitutionnel, poursuit le leader du mouvement AWALE, il y a un logiciel de contrôle des parrainages dont eux seuls connaissent l’utilisation et les secrets. «Il y a une grande nébuleuse par rapport à cette boîte. C’est pourquoi nous exigeons à ce que ce logiciel logé au Conseil constitutionnel soit partagé avec les différents candidats à la présidentielle pour connaître le code source. Dans les conditions actuelles, nous n’excluons pas qu’ils continuent à choisir leurs propres candidats avec l’utilisation de ce logiciel», dit-il. S’agissant de la question des doublons externes, cette organisation appelle à des concertations sur cette question au niveau de la Direction générale des élections pour trouver une solution.
En outre, les leaders du FITE exigent que le ministre de l’Intérieur soit une personnalité neutre et consensuelle. Ils soulignent que l’actuel ministre, Sidiki Kaba, est un responsable de la majorité présidentielle. «Nous demandons au président Macky Sall d’avoir le courage et l’élégance républicaine des présidents Diouf et Wade à trouver une personnalité neutre et consensuelle pour organiser la présidentielle de 2024», lance également Abdourahmane Diouf lors du face-à-face avec les journalistes. Il invite ainsi le président Macky Sall à être conscient que de ces trois mois qui lui restent, on attend de lui qu’il soit républicain en nommant un nouveau ministre chargé de l’organisation des élections ou un nouveau ministre de l’Intérieur consensuel.
Magib GAYE