Alors Maréchale des Logis-Chef (MDL-Chef) de la Gendarmerie nationale, Mme Marie Diagne Sène a été autorisée par la hiérarchie militaire à se présenter au concours professionnel du Cycle B de l’Ecole nationale d’Administration (Ena, Section Diplomatie, Session 2018), qu’elle a réussi. A l’issue de la formation, selon l’Union des conseillers des affaires étrangères du Sénégal (Ucaes) et l’Amicale des chanceliers des affaires étrangères du Sénégal (Acaes), le directeur général de l’Ena n’a pas pris les dispositions nécessaires pour permettre à Mme Sène de rejoindre le corps des Chanceliers.
Porté devant la justice, ce différend a été définitivement tranché par la Cour suprême par arrêt n° 53 du 10 novembre 2022, en faveur de Mme Sène par lettre du 12230 MPS SCDCDCCIDFIS2/502 du 23 juin 2023, autorisé Mme Sène a prendre service.
Faisant fi de l’arrêt de la Cour suprême et des actes administratifs subséquents en faveur de l’intéressée, renseigne un communiqué, la Gendarmerie nationale a procédé à l’arrestation de Mme Sène qu’elle considérerait, par Acte n°080/4/EM/OPS du 27 septembre 2023, comme «militaire manquant à l’appel» sans autorisation de la hiérarchie.
C’est pour cela que l’Ucaes et l’Acaes condamnent avec la plus grande fermeté cet acte qui, au-delà de porter atteinte à l’honorabilité de leur collègue et de celle de tous les fonctionnaires du cadre des Affaires étrangères, ignore le caractère exécutoire des décisions de justice ainsi que les principes d’unité et d’indivisibilité de l’Administration publique.
Outrées par cet acte inélégant, les deux amicales exigent la libération immédiate et sans condition du Chancelier Marie Diagne Sène et se réservent le droit d’user de tout moyen légal pour faire rétablir leur collègue dans ses droits.
Magib GAYE