Des traces d’amphétamines, d’opiacées, de cannabis, de cocaïne, de méthadone et de MDMA ont été retrouvées dans le sang du parlementaire. Joël Guerriau est actuellement en garde à vue, accusé d’avoir drogué à son insu une députée.
Des analyses accablantes. Le sénateur Joël Guerriau, qui est accusé d’avoir drogué une députée sans son consentement, a été testé positif à de nombreuses drogues. La présence d’amphétamines, d’opiacées, de cannabis, de cocaïne, de méthadone et de MDMA, a en effet été détectée dans son sang, a appris BFMTV de source proche de l’enquête.
Le parlementaire, proche d’Édouard Philippe, a été placé en garde à vue ce jeudi, soupçonné d’avoir drogué une députée dans le but de l’agresser sexuellement.
Joël Guerriau nie les faits
“La confrontation entre Joël Guerriau et la députée est finie et a permis à mon client de confirmer avec force sa version des faits qui ne permet pas à ce stade de l’enquête de caractériser une quelconque infraction. L’enquête se poursuivra comme il se doit”, nous a indiqué son avocat, Rémi-Pierre Drai.
La députée a raconté aux enquêteurs la nature de cette soirée. Cette femme, dont on ne connaît pas l’identité, a indiqué devoir initialement dîner au restaurant avec le sénateur, avant que ce dernier ne lui propose de manger à son domicile.
Tout au long de la soirée, le sénateur de Loire-Atlantique propose à son invitée plusieurs verres qu’il prépare dans sa cuisine. Selon elle, il adopte un “comportement étrange”. Elle note en particulier qu’il monte l’intensité du variateur de lumière au cours de la soirée. Il la regarde également avec “insistance” et dit vouloir qu’ils “fassent la fête ensemble”.
De l’ecstasy dans le sang de la députée
La soirée prend ensuite une tournure étrange. La députée affirme qu’environ vingt minutes après avoir bu une gorgée du verre que l’élu lui a servi, elle se sent mal soudainement: elle dit ressentir des sueurs froides et sentir son rythme cardiaque s’accélérer.
Elle prend peur, mais décide de ne pas le montrer à son hôte, et préfère commander un taxi et quitter les lieux dès 22 heures pour l’Assemblée nationale. Arrivée au Parlement, elle explique sa situation à deux de ses collègues et les secours arrivent rapidement. Sur place, elle subit une première série d’examens. Ils confirment que la députée a les pupilles très dilatées et un rythme cardiaque élevé.
Conduite à l’hôpital Lariboisière, dans le 10e arrondissement de Paris, la députée est soumise à une prise de sang et des analyses urinaires. Ces nouveaux examens révèlent la présence d’ecstasy dans son organisme.
L’élue assure avoir toujours entretenu une relation amicale avec Joël Guerriau et ne pas comprendre le comportement du sénateur, alors que les premiers éléments de l’enquête laissent penser qu’il aurait pu la droguer à son insu.
BfmTv