L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane ex Uvs a organisé, ce vendredi et samedi, la première édition du colloque international dénommé «Africa Digital Edu, l’Afrique face aux défis de l’enseignement supérieur numérique», à Diamniadio, d’éminents enseignants venus de plusieurs pays d’Afrique se sont penchés sur «les défis et opportunités de l’enseignement en ligne à l’ère de l’intelligence artificielle». Il s’agissait de voir «comment utiliser la technologie pour améliorer l’expérience d’apprentissage».
Le directeur de la Recherche et de l’Innovation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Pr Amadou Gallo Diop qui a présidé la rencontre, a souligné que l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane va être la première université sénégalaise en terme d’effectif. A l’en croire, l’ex Uvs commence à attirer les nouveaux bacheliers.
D’après lui, l’Université virtuelle du Sénégal a été créée après la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (Cnaes), elle avait moins de 2 000 étudiants et puis au fil du temps, l’Université numérique Cheikh Ahmidou Kane, en termes de nombre d’étudiants, est la deuxième université après l’Ucad. «Elle deviendra d’ici cinq ans la première université du Sénégal en termes d’effectifs», révèle Pr Diop. Selon lui, l’utilisation du numérique dans l’enseignement supérieur est devenue incontournable avec des avantages certains qui sont le fait qu’on peut étudier à partir de n’importe quel point géographique. «C’est pourquoi, l’Etat a construit et va continuer à construire des Espaces numériques ouverts avec au moins un dans chaque département. Ces espaces vont mutualiser en termes d’organisations, de recommandations et de grands axes ce que des étudiants vont venir y chercher mais en y étant pas fixés physiquement. Ils y auront un écran et l’internet pour l’accès aux cours théoriques dispensés depuis dans des amphithéâtres», poursuit Pr Diop.
Le directeur de la Recherche et de l’Innovation affirme que le numérique est actuellement un outil social qui doit accompagner les étudiants tout le long de l’année académique. «On est à un moment de l’évolution de l’humanité en termes d’outils et de développement qui a vu s’imposer depuis quelques décennies des outils nouveaux qui impactent quotidiennement sur tous les êtres humaines d’une manière ou d’une autre. Le numérique dans l’enseignement supérieur c’est malheureusement à travers la pandémie Covid que tout le monde s’est rendu compte que, vu que le présentiel n’était pas possible, il y avait cet outil qui a permis d’entretenir la fonctionnalité de plusieurs institutions et d’installer définitivement l’enseignement numérique au niveau des programmes», affirme Pr Amadou Gallo Diop.
Dans le même tempo, le directeur de la Recherche a fait un constat en indiquant le système anglophone est plus pourvoyeur d’emploi. Il affirme que les universités francophones sont moins performantes par rapport aux produits finaux des enseignements pour être tout de suite utile dans le cadre d’un emploi. « Tu peux avoir un diplôme très élevé, entrer dans une entreprise et mis en position de stage et on se rend compte que durant votre cycle universitaire on a pu vous inculquer certaines pratiques», soutient-il. Et de poursuivre :«On est moins efficace dans le système francophone et plus efficace et plus pragmatique dans le système anglophone où la formation n’est pas que théorique, mais pratique et où l’étudiant est mis dans le bain très tôt de ce qui va l’attendre demain».
Najib SAGNA