L’année 2023 a débuté avec le meurtre de la Fanco-sénégalause Anne Marie Rosalie Béatrice, à Somone. Depuis lors, le sang coule et continue de couler encore et toujours. Au moins dix meurtres de femmes sont répertoriés en neuf mois, au Sénégal.
Le dernier cas de féminicide ou meurtre de femmes est la gérante de multiservices, Ndèye Sophie THIOR étranglée à mort à Mbour et son corps jeté dans les buissons. Selon les informations parues dans la presse, la police qui suspecte un crime passionnel installe le petit ami de la victime au banc des accusés.
Une bien horrible mort qui allonge la liste des femmes tuées depuis le début de l’année 2023, au Sénégal. Pas plus tard que la semaine dernière, l’élève Ndèye Khady NDIAYE venait de connaitre une fin tragique, à Keur Mbaye Fall. Agée d’une vingtaine d’années, elle a été poignardée à mort dans les locaux de son domicile familial. Les premiers éléments de l’enquête attribue ce meurtre au petit ami de la victime, le nommé «Papa moto». L’enquête policière a conclu à la thèse d’un crime passionnel. Parce que la victime a voulu mettre fin à leur relation amoureuse.
Il y a eu d’autres cas auparavant. Awa BA a connu une mort cruelle le 8 avril dernier, à Tivaouane. Elle a été tuée puis brûlée dans la brousse. Un maçon du nom de Pierre DIONNE qui a découvert le corps sans vie puis alerté les secours est le suspect n°01, malgré qu’il nie les faits qu’on lui reproche.
À Kaolack, précisément au quartier Gane SARR extension, la dame A. DRAMÉ a été tuée par son mari qui lui a asséné plusieurs coups de couteau il y a quelques semaines. Un autre drame s’est produit dans la même localité, avec le corps sans vie d’une dame jeté dans un puits. Une autre femme de 20 ans a aussi été tuée à Belele Ngary.
Les petites filles ne sont pas épargnées par leurs bourreaux. Le 4 janvier dernier, K. DIAGNE (6 ans) a été victime d’une mort atroce. Ça s’est passé à Tivaouane. La fillette s’est retrouvée avec la tête fracassée. S’y ajoute le bébé de sexe féminin abandonné jusqu’à ce que mot s’en suive, à Mbour. Ce cas d’infanticide (meurtre d’un nouveau né) est l’œuvre de sa maman âgée seulement de 18 ans qui a accouché sans assistance.
L’année 2023 a démarré avec le meurtre de de la Franco-sénégalaise Anne Marie Rosalie Ngom Béatrice, à Somone. Depuis lors, le sang a coulé. Et il continue de coule encore et toujours. Sans parler des cas non médiatisés qui passent sous silence.
Ces crimes de sang sont, le plus souvent, l’œuvre du partenaire, d’un ex-conjoint ou parfois même un membre de la famille. L’année dernière, l’Onu a estimé le taux de féminicide à 87%, avec au moins 21 cas répertoriés dans le pays entre 2019 et 2022. Cette recrudescence des crimes de sang perpétrés sur la junte féminine pousse les populations à réclamer le retour de la peine abolie au Sénégal en 2004, par l’ex-Président WADE.
Alimatou Sadiya BADJI
(Stagiaire)