Walfnet vient d’apprendre auprès de sources autorisées que cinq nouvelles «requêtes aux fins de mise en liberté provisoire» sont sur la table des magistrats. Ces demandes qui sont en examen concernent les détenus Bassirou Diomaye FAYE, Pr Cheikh Oumar DIAGNE, Abdou Karim GUEYE, Mouhamed Hannibal Samba DJIM et Mor Talla GUEYE alias NITDOFF.
Soupçonné d’outrage à magistrat, de diffamation et d’atteinte à la sûreté de l’Etat, Bassirou Diomaye FAYE boucle quatre mois de détention avant jugement. Déjà entendu par le juge du 2e cabinet d’instruction de Dakar, il est incarcéré à la maison d’arrêt et de correction de Cap manuel. Une prison qu’il partage avec Pr Cheikh Oumar DIAGNE qui en est à sa troisième incarcération en une année.
Accusé des mêmes faits de Cheikh Oumar, l’activiste Abdou Karim GUEYE dit Xrum Xax attend son jugement depuis 5 mois. Karim est déjà auditionné sur le fond par le doyen des juges depuis quatre mois, selon nos informations. Détenu à la prison des condamnés de Sébikhotane, le tableau de ses déboires judiciaires affiche un palmarès de 26 arrestations assorties de 5 mandats de dépôt.
Quant à NITDOFF, il a été écroué par le doyen des juges pour diffusion de fausses nouvelles, outrage à magistrat et menaces de mort sur les autorités judiciaires. Il comptabilise 7 mois de détention sans interruption, à la prison centrale.
D’autres demandes de liberté provisoire déjà sur la table des juges depuis un mois attendent toujours réponse. Mouhamed Samba DJIM dit Hannibal en fait partie.
Suivront-ils les pas de Cheikh Bara NDIAYE et de Serigne Assane MBACKE déjà élargis ? On en saura davantage dans les prochaines heures.
«Détenus politiques» pour certains et «prisonniers de droit commun» pour d’autres, quelle que soit l’appellation, ils partagent tous le même dénominateur commun : les accusations d’appel à l’insurrection et d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Chose pour laquelle, selon une source proche de l’enquête, «une jonction des procédures est envisageable». Ce que devrait entrainer l’unification de l’ensemble des dossiers pour qu’ils soient tous jugés en même temps à l’occasion d’un seul et même procès.
La liberté provisoire, au Sénégal, est conditionnée à des critères stricts : la personne concernée doit être régulièrement domiciliée. De même que sa libération ne doit ni porter entrave au bon déroulement de l’enquête, ni occasionner un trouble à l’ordre public encore moins susciter une complicité avec les témoins.