Pour dénoncer les dures conditions de vie des Sénégalais ainsi que la restriction des droits et libertés des citoyens, le F24 affute ses armes. Face à la presse ce vendredi 25 août, ses responsables ont décliné un nouveau plan d’actions pour également obtenir la libération des détenus politiques dont le nombre dépasse le millier.
« Nous avons élaboré un nouveau plan d’actions. Ce plan d’actions s’articule autour des points suivants : D’abord, et il est déjà en cours d’exécution, une saisine des chefs religieux à partir d’un plaidoyer contenu dans un mémorandum qui fait l’état des lieux calamiteux de la démocratie et des libertés. Nous allons rencontrer le patronat, rencontrer les centrales syndicales, toutes les organisations socio-professionnelles pour que nul ignore ce qui se passe aujourd’hui. Nous allons également rencontrer les ambassadeurs, les institutions internationales basées au Sénégal, dès la semaine prochaine nous allons porter le plaidoyer auprès de tout le monde », explique Mamadou MBODJ.
Poursuivant, le coordonnateur de la plateforme F24 souligne qu’à cause du grand magal de Touba prévu le 4 septembre prochain, ils ont été obligés de retenir la date du 8 septembre pour organiser une grande manifestation. « Nous rappelons que le F24 a déposé 5 demandes de manifestation, les 4 ont été rejetées, interdites par arrêté préfectoral. Nous estimons que cette fois-ci, le préfet aura la capacité de comprendre qu’il ne peut pas continuer à bafouer les lois et les droits des citoyens. Donc il est prévu une grande manifestation le 8 septembre prochain », déclare Mamadou MBODJ.
Selon lui, le plan d’actions ne se limite pas à cela. A l’en croire, le F24 va également reprendre le « dialogue du peuple ». La plateforme entend aussi organiser une journée de désobéissance civile. « Un pays à l’arrêt. Dakar ville morte. Il s’agit de trouver d’une alternative à la lutte dans la rue, à la violence. Nous pouvons trouver comment arrêter le travail pendant plusieurs heures à Dakar et dans le pays pour que, dans le cadre d’une désobéissance civile Macky SALL comprenne que le Sénégal est un pays de droit et qu’on ne peut laisser passer la dictature forcenée qu’il nous impose », détaille le coordonnateur de la F24.
A noter qu’en plus du leader du PASTEF, ils sont au moins 1060 détenus à croupir dans les prisons sénégalaises pour divers motifs politiques.