Plusieurs dizaines de Sénégalais et des milliers d’autres migrants africains sont actuellement pris au piège à Assamaka, une petite localité située dans le Nord-ouest du Niger.
Ces événements sont le résultat direct des mesures restrictives appliquées par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en réponse au régime en place au Niger.
Parmi les victimes de cette situation se trouvent les candidats à l’émigration illégale, dont une centaine de ressortissants sénégalais.
La fermeture des frontières du pays a particulièrement impacté ces migrants qui étaient en transit à travers le Niger, un pays frontalier avec six autres nations africaines et souvent utilisé comme point de départ pour les migrants en quête d’un avenir en Europe.
L’Observateur relate le témoignage d’un Sénégalais en détresse : « Depuis des semaines, nous sommes perdus dans le désert, épuisés et en quête de retrouvailles avec nos familles. »
Dans un enregistrement audio, cet individu déplore : « Toutes nos tentatives pour solliciter l’aide de l’ambassade sont restées vaines, nos appels sont ignorés.
Selon lui, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), qui s’était engagée à faciliter leur rapatriement, se trouve dans une impasse avec le régime en place. « Les responsables du coup d’État considèrent l’OIM comme une extension de l’Union Européenne et refusent toute coopération », alerte-t-il.
Selon les informations fournies par L’Observateur, le nombre total de migrants touchés comprend 113 Sénégalais, 570 Maliens, 655 Guinéens, 116 Ivoiriens, 166 Gambiens, 160 Sierra-Léonais et des ressortissants camerounais.
L’Association des Sénégalais résidant au Niger exprime sa préoccupation : « Nous sommes impuissants face à cette situation. Les informations qui nous parviennent sont loin d’être rassurantes. Nos compatriotes vivent un véritable calvaire. Les autorités ne peuvent en aucun cas les abandonner à leur sort dans le désert. »
