La Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH), la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADDHO) et la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (LSDH) se sont fendus d’un communiqué conjoint pour condamner la dissolution du parti PASTEF par le ministère de l’Intérieur. En effet, selon ces organisations de défense des droits de l’homme, « en vertu des articles 19, 21 et 22 du pacte international relatif aux droits civils et politiques, la liberté d’association et d’expression sont des droits fondamentaux qui doivent être protégés en tout temps ». Ainsi, pour eux, les autorités sénégalaises privent une partie importante des citoyens de leur liberté d’expression.
« La démocratie sénégalaise est confrontée à un grave tournant. Le 31 juillet 2023, par un acte administratif, les autorités sénégalaises ont annoncé la dissolution du PASTEF, le parti politique de l’opposant et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle Ousmane SONKO. La raison invoquée : celui-ci aurait fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels ayant entraîné des morts, plusieurs blessés et des actes de pillages et de destructions de biens publics. La FIDH et ses organisations membres sénégalaises rappellent que la dissolution d’un parti politique est une mesure extrêmement grave, qui ne devrait être utilisée qu’en dernier recours et ce, conformément aux principes démocratiques et au respect des droits fondamentaux », indique le communiqué.
Par ailleurs, La RADDHO, la LSDH et la FIDH invite « urgemment toutes les parties prenantes à engager un dialogue ouvert et constructif afin de résoudre tout différend politique de manière pacifique et démocratique ».