Le pouvoir n’a jamais laissé un répit au leader de Pastef. De 2016 à nos jours, le pouvoir a utilisé tous les moyens légaux et illégaux pour combattre Ousmane Sonko.
Des injustices, Ousmane Sonko en a vécues. «Notre État étale au grand jour sa gestion inéquitable, tendancieuse, injuste, inappropriée des affaires concernant le Pastef et son leader», a écrit Mary Teuw Niane sur sa page Facebook. En effet, depuis qu’il est entré en politique, il ne cesse de subir les foudres du régime qui utilise tous les moyens légaux et illégaux. Le 29 août 2016, le président Macky Sall signait le décret de radiation de la fonction publique de l’Inspecteur des Impôts Ousmane Sonko pour «manquement à l’obligation de discrétion professionnelle». Ses recours n’y font rien, parce qu’au final la Cour suprême confirme sa radiation. Et cette injustice se manifeste dans cette nouvelle affaire entraînant son placement sous mandat de dépôt. Pour une «affaire de vol de portable», le pouvoir l’a embarqué, placé sous mandat de dépôt et sa formation politique dissoute. Ce qui en dit long sur cet acharnement dont il a toujours fait l’objet.
Contrairement aux opposants qui déroulent tranquillement leur tournée politique, son Nemekku Tour a été dispersé à coup de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre.
Sa «caravane de la liberté», qui avait démarré dans la capitale du sud et fait carton plein à Kolda et Vélingara, avait été également interrompue sur ordre du ministère de l’Intérieur. Sonko avait été interpellé par les forces de l’ordre à Koungheul. Une violation de ses droits, car au même moment, des responsables de l’Apr organisaient des caravanes dans leur fief politique sans être inquiétés.
Il sera par la suite conduit manu militari à Dakar dans sa résidence sise à Cité Keur Gorgui. Sans aucune notification de la justice, il sera placé sous résidence surveillée. Les entrées de personnes extérieures interdites. C’est après plus d’une cinquantaine de jours que cette barrière sécuritaire a été levée. Dans l’affaire de diffamation l’opposant à Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko s’est fait, à deux reprises, brutalisé par les Fds qui sont allées jusqu’à briser les vitres de son véhicule pour l’extirper et le conduire de force à son domicile. Cette violence a atteint son paroxysme au tribunal lorsqu’il a été aspergé d’une substance inconnue qu’il qualifiera par la suite de «tentative d’empoisonnement».
La traque des responsables de Pastef se poursuit
La traque des responsables de Pastef se poursuit. Sur instruction du procureur, la Division des investigations criminelles (DIC) a procédé, hier, à l’arrestation du maire des Parcelles assainies, Djamil Sané. Selon Seneweb, ce membre fondateur du parti Pastef/Les patriotes est suspecté d’être le meneur des manifestations dans la commune. Il en est de même de la responsable des femmes de Pastef. Maïmouna Dièye, maire de Patte d’Oie qui a été convoquée à la Division des investigations criminelles (Dic). Ousmane Diop, responsable de Pastef à Mbour a également été arrêté par les policiers du commissariat urbain de Saly. Toussaint Manga est également en garde vue.
Magib GAYE