Une cohorte de la promotion 2021-2023 du Centre de formation judiciaire (Cfj) a prêté, hier, serment à la Cour d’appel de Dakar. Ils sont 21 nouveaux greffiers qui seront ventilés entre les tribunaux de grande instance hors classe de Dakar, et de Pikine-Guédiawaye.
Au départ, ils étaient 22 camarades de promotion, mais l’un d’entre eux, suite à sa réussite au concours d’entrée à l’Ecole nationale de police, a démissionné. «Vous serez chargés de dresser certains actes. Vous avez connaissance de l’intimité des citoyens et vous êtes chargés d’en garder le secret. C’est vrai que nous sommes dans une société difficile où l’information circule comme une épingle, mais gardez-vous d’extrapoler. Le greffier est partout. Vous partez en audience, vous tenez le plumitif. Vous êtes un peu la mémoire du tribunal. Faîtes attention à ce que vous faîtes, et ce que vous dîtes. Il y a une mission essentielle qui vous est assignée. Il s’agit de l’authentification des actes. Un greffier, qui change un plumitif d’audience, porte préjudice et viole le secret de son serment», conseille l’avocat général.
Pour sa part, Me Ibrahima Ndièguène, représentant du Bâtonnier de l’Ordre des avocats, recommande aux nouveaux auxiliaires de justice de prêter une oreille attentive à leurs anciens. Selon la robe noire, les quelques mois de formation et de pratique ne suffisent pas pour apprendre les rudiments de la profession. «Il faut écouter les anciens pour forger sa carrière. Prêter serment, c’est respecter l’ensemble des règles qui encadrent la fonction. On prend l’engagement d’exécuter les actes qui sont les nôtres conformément aux lois en vigueur», rappelle-t-il.
Salif KA