La chaine de télévision française, France 24, a répondu, hier, à Me Moussa Bocar Thiam, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Sénégal. Dans le courriel rendu public, les administrateurs de la chaine de télé annoncent avoir pris «bonne note des remarques du gouvernement sénégalais». Selon le document parcouru, la direction indique, dans le cadre du traitement de l’affaire Birame Souleye Diop, objet du courroux de l’État sénégalais, elle reconnait que le bandeau sur le fil d’actualité : «Un opposant sénégalais en garde à vue pour avoir mis en doute les intentions de Macky Sall était incomplet, mais ne traduit en aucun cas une quelconque couverture tendancieuse de cette actualité». «Il n’y avait rien d’intentionnel, je tiens à vous en assurer», justifie Vanessa Burggraf, directrice de France 24, dans une lettre adressée à Me Moussa Bocar Thiam.
Cette dernière qui se défend de tout traitement tendancieux de l’actualité sénégalaise, rassure que France 24 veille à une couverture équilibrée et impartiale. «Nous avons diffusé sur l’antenne francophone, le lundi 3 juillet 2023, dans son intégralité le discours à la Nation du Président Macky Sall. Le lendemain, mardi 4 juillet, nous avons organisé un débat sur la situation au Sénégal avec le porte-parole du gouvernement, Monsieur Fofana, ministre du Commerce, de la Consommation et des Pme. Étaient également présent sur notre plateau, le coordinateur de Pastef France, Alioune Sall. Les autres intervenants étaient des experts, Francis Kpatindé et Louis Magloire Keumayou. Nous sollicitons tous les acteurs de la vie politique sénégalaise dans un souci de respect du pluralisme et de l’équité», lit-on dans la lettre.
Dans une lettre de protestation, Me Moussa Bocar Thiam avait saisi la direction de France 24, lui faisant part d’un traitement déséquilibré de l’actualité sénégalaise. Dans sa note, le ministre avait regretté cet état de fait tout en exigeant de la chaîne française de rétablir la vérité et de s’abstenir à l’avenir de telles pratiques pouvant porter atteinte à la réputation du Sénégal.
Salif KA