Le décès du détenu Ousmane Dia à la prison de Mbour a fait régir les autorités judiciaires. Dans un communiqué, le Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Mbour, en sus des détails sur son arrestation intervenue en marge des manifestations du début juin, a livré les conclusions du médecin-légiste sur les circonstances de sa mort. Dans ses précisions, Elias Abdoulaye Diop fait savoir que le rapport d’autopsie indique qu’il serait mort d’épilepsie connue et suivie. «L’examen interne a aussi mis en évidence, pour l’essentiel, une intégrité des organes internes excepté les poumons qui présentaient un aspect pouvant amener à penser valablement que le défunt avait une affection pulmonaire», lit-on dans le document qui cite les conclusions de l’homme de l’art.
Selon toujours le maitre des poursuites, le rapport du médecin-légiste révèle que la victime, en l’occurrence Ousmane Dia, aurait fait «des crises convulsives la veille et le matin vers 07 heures dans la Maison d’arrêt et de correction de Mbour». «Le constat de décès a été fait aux urgences à 08 heures 20 minutes. L’examen externe a mis en évidence l’intégrité physique du défunt. En dehors d’une plaie de 02 cm de diamètre en voie de cicatrisation située au niveau du 1/3 supérieur de la face antérieure de la cuisse gauche, aucune lésion traumatique externe récente (plaie, luxation, fracture) n’a été constatée», constate le procureur près le tribunal de grande instance de Mbour.
D’après lui, le médecin-légiste a conclu que le processus du décès est une hypoxie sévère et que la mort est liée à une détresse respiratoire aigüe. Dès réception du rapport d’autopsie, explique Elias Abdoulaye Diop, il a convié à son bureau les parents du défunt, en l’occurrence son oncle maternel et deux de ses frères dont celui qui avait assisté aux opérations d’autopsie, accompagnés de leur avocat Me Abdoulaye Tall. Ce, soutient-il, pour leur en donner la teneur tout en leur notifiant leur droit de le contester ou de solliciter une contre-expertise avant toute délivrance du corps. «Après concertation hors de notre présence, ils sont revenus pour dire qu’ils acquiescent entièrement aux conclusions du rapport. Ainsi, nous avons signé le certificat aux fins d’inhumation du corps», rappelle le procureur.
Salif KA
