Ça râle à EDK. Les travailleurs de Djoloff Chicken et de Low Price ne sont pas contents de la direction générale de la boîte. En conférence de presse, avant-hier, ces employés affirment que depuis qu’ils sont affiliés au Syndicat national des travailleurs de l’hôtellerie, bars, restaurants et salles de jeux du Sénégal (Snthbrs), ils font face à des affectations et des licenciements arbitraires et à des menaces de leur patron. Selon eux, l’employeur ne cautionne pas l’installation de syndicats au niveau de son entreprise. «Depuis la sollicitation formulée le 16 novembre 2022 à l’inspection régionale du travail et à la sécurité sociale de Dakar par le Syndicat national des travailleurs de l’hôtellerie, bars, restaurants et salles de jeux du Sénégal (Snthbrss), leur syndicat professionnel d’affiliation, pour demander l’organisation des élections des délégués du personnel au sein de l’entreprise, les travailleurs sont menacés de licenciement et victimes d’affectation arbitraire dans le seul souci de les mettre dans la précarité ou de les pousser à la démission», martèle Mansour Gaye, secrétaire général national du Snthbrss.
Pourtant rappelle ce dernier, le Sénégal est réputé être un pays de droit et la Constitution du Sénégal permet aux travailleurs de se constituer en syndicat pour défendre leurs intérêts matériels et moraux. Selon lui, ce qui passe dans cette entreprise n’est rien d’autre qu’une entrave à la liberté syndicale. Mansour Gaye estime que sur cette affaire, l’inspection régionale de Dakar «n’a pas joué pleinement son rôle pour défendre ces braves travailleurs qui revendiquent tout simplement leurs droits qui sont bafoués par la Direction générale de EDK qui s’emploie à briser leur carrière».
Venu prêter main forte à ces travailleurs, Mballo Dia Thiam, président de l’Alliance And Gueusseum et du Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (Sutsas), soutient que Djoloff Chicken est une boîte qui fait travailler des centaines de personnes et ces travailleurs vivent une situation précaire. Ils rencontrent, selon lui, des problèmes au niveau de la Couverture sanitaire et sociale et du respect de la convention collective. «Dans cette entreprise, la direction générale s’oppose à l’installation de syndicat et toute velléité de mise en place d’un syndicat est sanctionnée par des menaces, des affectations arbitraires et des licenciements. Cela ne peut pas continuer». Ces travailleurs qui veulent l’arbitrage de l’Etat n’écartent pas de descendre dans la rue pour manifester leur mécontentement, si toutefois, la direction continue de licencier et d’affecter arbitrairement.
Samba BARRY