La Cour suprême de Dakar va arbitrer, ce matin, le différend opposant le groupe de presse WalFadjri à l’Etat du Sénégal. L’audience en référé, d’après les citations envoyées aux parties, sera tenue à 12 heures, devant la chambre administrative de cette juridiction suprême. En revanche, les conditions de sa tenue -huis clos ou public- ne sont pas précisées.
Dans cette affaire, c’est l’administration du groupe de presse fondé par feu Sidy Lamine Niass, qui attrait en justice l’Etat du Sénégal, suite à la suspension du signal de sa télévision pour trente jours, à compter du 1er juin. Saisie le 13 juin dernier, la chambre administrative de la Cour suprême a fixé son audience au jeudi 22 juin 2023 pour statuer sur la requête aux fins de suspension en référé de l’exécution de la décision du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, déposée par le groupe du Front de terre.
Les juges sont ainsi invités par l’administration du groupe à suspendre la mesure jugée arbitraire prise par Me Moussa Bocar Thiam, en attendant de l’annuler définitivement pour excès de pouvoir. «Nous sommes préoccupés par la poursuite des restrictions à la liberté d’expression et de réunion pacifique à la suite des manifestations. WalFadjiri TV, une chaîne privée qui couvrait les manifestations en direct, a été suspendue le 1er juin sans justification légale claire et n’a toujours pas été rétablie à ce jour. Un communiqué du gouvernement a indiqué que la suspension durerait 30 jours. Le gouvernement a également ordonné la suspension d’une campagne de financement collectif pour la chaîne visant à la soutenir pendant la période où elle n’est pas en mesure de diffuser», avait écrit Me Cheikh Niass, Pdg du groupe Walf, qui cite un communiqué du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Salif KA