Après les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, on assiste actuellement à la guerre des chiffres concernant le nombre de morts lors des émeutes de la semaine dernière. Le porte-parole du Pastef El Malick Ndiaye annonce 26 décès et quatre autres pas encore identifiés. Amnesty International indique avoir décompté 23 morts là où la police parle de 16 morts.
Le bilan des victimes des émeutes de la semaine dernière, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko dans l’affaire de viol l’opposant à la masseuse Adji Sarr est parti pour être une énigme. C’est la valse des chiffres. Si l’Etat du Sénégal, à travers la police nationale, publie un chiffre de 16 victimes, ce n’est pas le cas de l’association de défense des droits de l’homme Amnesty International. Seydi Gassama et Cie indiquent avoir décompté 23 morts dans les émeutes qui ont secoué le Sénégal la semaine dernière.
En conférence de presse, hier, le parti de l’opposant Ousmane Sonko a également donné des chiffres. Un bilan qui dépasse de loin celui de l’Etat et des «droits de l’hommistes». Le porte-parole du Pastef El Malick Ndiaye annonce 26 décès et quatre autres pas encore identifiés. «La presse internationale après avoir démenti les propos de justification, nous vous revenons avec preuves à l’appui que les violents sont du camp du pouvoir. Nos équipes ont recensé 26 décès et il y en a quatre qui ne sont pas encore identifiés», indique le porte-parole de Pastef. Il ajoute: «Les blessés à qui nous avons rendu visite nous ont demandé de ne pas s’inquiéter de leur sort. Ils nous ont invité à s’occuper du président Ousmane Sonko qui est leur seul but car ils disent après leur guérison, ils reviendront. Idem pour ceux qui sont envoyés en prison».
Dans un langage de guerrier, il signale que l’intimidation ne passera pas. «Rien ne nous fera reculer. Notre seul souci, c’est l’instrumentalisation des forces de l’ordre et de défense contre la population qui semble ne plus respecter les Fds. Ce qui est grave, car ces comportements ont causé l’instabilité de certains pays parce que chacun décidant de se faire justice et gérer sa propre sécurité. C’est ce qui est grave car nous avons une police et une gendarmerie républicaine. Nous invitons les forces de l’ordre à mettre tous ces nervis hors d’état de nuire parce qu’ils salissent leur image auprès de la population», dit-il.
Une grande mobilisation au rassemblement du F24
S’agissant de la marche convoquée, cet après-midi et demain samedi, par le F24, le parti Pastef invite les Sénégalais à participer au rassemblement pour exiger «la démission de Macky Sall, la libération inconditionnelle des prisonniers politiques, l’ouverture immédiate d’enquêtes pour élucider les nombreux crimes, la préservation des droits civils et politiques des candidats de l’opposition et l’organisation d’une élection libre, transparente et inclusive».
Magib GAYE