Les défenseurs des droits de l’homme s’activent à trainer Macky Sall et ses collaborateurs, s’ils persistent dans la violation des droits des personnes, devant les juridictions internationales. C’est la raison pour laquelle, dans un communiqué conjoint, ils invitent l’Etat du Sénégal à se conformer à ses engagements.
Les observateurs nationaux et internationaux poursuivent leurs complaintes suite aux violentes manifestations survenues au Sénégal, après le délibéré de la chambre criminelle de Dakar, dans l’affaire opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr. A l’instar des autres organisations, le Réseau Ouest africain des défenseurs des droits humains (Roaddh) et la Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains (Coseddh), dans un communiqué conjoint, se disent préoccupés par la situation tendue qui sévit au Sénégal. Elles déplorent les vagues d’arrestations notées dans les rangs des manifestants. «Les organisations appellent l’Etat du Sénégal à se conformer à ses engagements internationaux en droits de l’homme en procédant à la remise en liberté immédiate de Pape Ndiaye, Serigne Saliou Guèye, et Ndèye Maty Niang et de toutes les personnes interpelées alors qu’elles exerçaient leurs droits à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique», exigent les secrétaires généraux.
Les organisations demandent également l’ouverture d’enquêtes indépendantes et impartiales sur les décès de manifestants survenus dans le pays depuis mars 2021 et de poursuivre les auteurs dans le cadre d’un procès équitable. Ils recommandent à Macky Sall et son gouvernement d’instruire les forces de défense et de sécurité de s’abstenir de tous recours excessifs à la force lors des opérations de maintien de l’ordre, de la pratique de la torture et des mauvais traitements conformément au code de conduite des Nations Unies pour les responsables de l’application des lois de 1979. «Le Roaddh et la Coseddh apportent leur soutien aux victimes et à leurs familles dans le cadre des procédures judiciaires auprès des juridictions sénégalaises, sous-régionales, régionales et internationales. Toutes les informations relatives aux graves violations des droits humains commises par les membres des forces de défense et de sécurité pendant les évènements en cours seront portées à la connaissance des organes pertinents de l’Onu et l’Ua», promettent les coordonnateurs des deux organisations.
Dans le courant de la crise socio-politique que traverse le Sénégal, depuis mars 2023, ces organisations constatent la poursuite des vagues d’arrestations et d’emprisonnements de militants et sympathisants de l’opposition, d’activistes et de journalistes.
Salif KA