Ndèye Khady Ndiaye contre-attaque. Condamnée à deux ans de prison pour incitation à la débauche, elle a décidé d’attaquer cette décision aux fins d’annulation de toute la procédure.
L’affaire de viol opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr est loin de connaitre son épilogue. Les prolongations, si on se fie à nos sources, se joueront devant la chambre criminelle d’appel du tribunal. D’après nos informateurs sous le couvert de l’anonymat, la défense de Ndèye Khady Ndiaye serait sur le point d’interjeter appel. Une rencontre entre les avocats est prévue en début de semaine pour prendre une décision. «Nous devons nous réunir pour voir la conduite à tenir. On n’écarte pas d’interjeter appel pour annuler toute la procédure. L’accusée doit être assistée. C’est la première fois qu’on voit un accusé devant la chambre criminelle sans avocat», affirme Me Ibrahima Mbengue, interrogé par WalfQuotidien. Il soutient que toutes les règles de la procédure ont été violées et les droits de sa cliente, bafoués. «Elle ne peut pas se défendre. Elle n’est pas juriste. Désigner d’office un autre avocat lors du procès était synonyme de renvoi», laisse-t-il entendre, faisant allusion à leur retrait de l’audience.
Cette violation des droits de la propriétaire du salon de massage a été dénoncée, lors de l’audience du délibéré, par le représentant du bâtonnier de l’ordre des avocats du Sénégal. Me Ibrahima Dièguène avait estimé qu’elle a été privée d’un procès juste et équitable. «Je dois faire une précision en vous rappelant qu’aucun avocat n’a été commis d’office pour l’accusée. On ne commet pas un avocat d’office pour un accusé qui a des avocats. C’est pour quelqu’un qui n’a pas les moyens de prendre un avocat», avait-il lancé au juge qui avait rejeté la demande de rabat d’arrêt introduite par Me Bassirou Baldé qui demandait la reprise de l’audience car leur cliente a été privée de défense. Une fois interjeté, cet appel annulera la décision rendue le 1er juin à l’encontre de Ndèye Khady Ndiaye y compris Ousmane Sonko. Ce dernier a été condamné à deux ans de prison pour «corruption de la jeunesse» après avoir été acquitté du délit de «viols répétitifs et menaces de morts».
Salif KA