Après la folle journée du lundi à Ziguinchor, Dakar, Mbacké et certains départements ayant entrainé la mort de trois personnes, les manifestants ont remis ça, hier. Il ne s’agissait certes pas de grandes manifestations avec des affrontements avec les forces de l’ordre, mais les jeunes soutiens de Ousmane Sonko se sont fait entendre à Ziguinchor et à Dakar. Dans la capitale, ils se sont illustrés par des casses et des scènes de sabotages. Après avoir réduit en miettes le parc de bus de Keur Massar et saccagé les boutiques Auchan de Pikine Icotaf, Castors, les manifestants se sont attaqués, hier, aux stations Total et les chantiers du Brt. Comme c’était le cas en mars de 2021, la station Total de Liberté 6 a, une fois de plus, subi la furie des manifestants. En l’absence des forces de défense et de sécurité, la station a été saccagée avec deux pompes à essence ou gasoil réduites en miettes. Toujours dans le même quartier, les manifestants ont saccagé la gare en construction du Bus rapid de transit (Brt). Les vitres ont été saccagées à coup de pierres. Les ouvriers et leurs patrons chinois n’avaient que leurs yeux pour constater les dégâts. Là aussi, c’était en l’absence des forces de l’ordre que les manifestants en sont arrivés à dérouler. A Yoff, on annonce la mise à sac de la boutique Auchan de la zone. Dans la matinée coïncidant avec le renvoi de l’affaire opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr, des manifestations ont été notées en banlieue avec des barricades notées sur la Vdn 3.
De l’autre côté, on a démarré la répression avec des vagues d’arrestations. Même les journalistes n’ont pas été épargnés. L’on annonce même l’arrestation d’une jeune demoiselle travaillant à la radio Trade Fm. «Arrêter Ousmane Sonko, puis Maty Sarr Niang ! Faire taire des voix discordantes et continuer la répression ! Et ils vont continuer la traque. Vous n’avez rien appris du passé. Il n’y a plus de 360 détenus politiques, n’empêche les jeunes sont toujours dans la rue quand il le faut. La nature a horreur du vide – vous ne pouvez pas arrêter la mer avec vos bras (…)», réagit le responsable de Pastef Bentaleb Sow sur sa page Facebook.
Magib GAYE