Aux larmes, citoyens !Y avait du pathos dans la lettre de démission du président du Cese. Une petite larme a même coulé sur la joue du lecteur de sa missive au chef de l’Etat pour lui notifier son départ de la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Quelle émotion ! «Monsieur le Président de la République, Je vous présente ma démission de la fonction de Président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Je tiens à remercier Dieu pour les bienfaits que nous avons pu offrir aux populations sénégalaises et africaines en combinant nos forces. Je suis également reconnaissant d’avoir pu observer votre conduite admirable dans la direction de notre pays et de notre continent. Bien que certains de mes adversaires politiques aient tenté de ridiculiser ma critique passée de votre vision limitée à Diamniadio, les nombreuses réalisations que vous avez accomplies ont prouvé le contraire». Avec cette phraséologie, les observateurs de la chose politique sénégalaise doivent en être retournés. Ou se demander à quel Idy faire confiance. En effet, talentueux mais autocentré sur lui-même, le désormais ex président du Cese pense que tout ce qu’il dit est parole islamique. Pis, il semble persuadé qu’il est supérieur à tous les Sénégalais. «Je demande à ces détracteurs d’écouter les populations du Fouta, du Sine Saloum, du Cayor, du Diambour, du Baol, etc., qui ont pu étancher leur soif grâce aux forages du Pudc, etc. Je leur demande également de prendre l’autoroute Ila Touba et celle allant vers Kaolack, de traverser les ponts sur le fleuve Gambie, le fleuve Casamance, le fleuve Sénégal ainsi que ceux interconnectant plusieurs territoires jadis enclavés. Alors, ils ne pourront que me laisser dire à ta regrettée et vaillante maman, Coumba Timbo (Paix et Miséricorde d’Allah sur elle), que tu as bien travaillé», dit-il pour singer, avec obsession, son ex-mentor, Abdoulaye Wade qui le disait à Karim Wade.
Maintenant, bien à l’abri des vents mauvais, Idrissa Seck commence à saturer la scène politique, à travers ses sorties médiatiques, pardon ses bavardages maladroits, qui vont plomber sa candidature. Si elle est vraiment sérieuse. Car, l’élection étant une addition de voix, Idy se tire d’avance une balle dans le pied en s’attaquant aux forces dont il pourrait demain solliciter les suffrages au second tour, comme le Pds, Khalifa Sall ou encore Sonko qu’il tente de manière sournoise de piéger.
En outre, dans ses roueries politiques, Idrissa Seck ose regarder les Sénégalais pour leur dire publiquement qu’il est le chef de l’opposition. Quelle folie de grandeur ! Comment quelqu’un qui n’était pas dans les rangs de l’opposition lors des dernières élections législatives peut-il se réveiller et se réclamer chef de cette opposition qui bouscule le système Benno d’élection en élection. Dans toutes les grandes démocraties, le chef de l’opposition est toujours issu de l’opposition parlementaire. Ainsi, assez n’est jamais suffisant avec Idrissa Seck qui nous aura trop assommé avec ses balivernes.
Seyni DIOP