Le gouvernement, en décidant d’apporter des éclaircissements sur les sorties de Me Juan Branco, semble tombé dans le piège des avocats de Ousmane Sonko. Ses derniers, dans le cadre des stratégies peaufinées pour tirer d’affaire leur client et donner un envol international le dossier, se sont rapproché de cet avocat franco-espagnol, connu pour ses provocations.
En convainquant le jeune avocat franco-espagnol de 33 ans, M Juan Branco de les rejoindre dans la défense du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko dans l’affaire l’opposant au ministre du Tourisme et responsable à l’Apr, Mes Ciré Clédor Ly, Bamba Cissé, Cheikh Khoureyssi Ba et Cie avaient bien muri leur plan. C’est de vilipender le chef de l’Etat et ses partisans à la face du monde. Cette robe noire qui verse dans la provocation, était beaucoup plus attendue dans la médiatisation des dossiers du maire de Ziguinchor que d’apporter des arguments juridiques. Ce que les avocats de la défense ont réussi. Vidée en première instance depuis le 30 mars dernier, le procès en diffamation à l’issue duquel il a été condamné à deux mois assorti du sursis a pris une autre tournure favorisée par l’avocat franco-espagnole.
Tout a été calculé dès la première sortie sur les réseaux sociaux de Me Branco annonçant sa constitution dans l’affaire. Dans un tweet, tout en sachant que les portes du Sénégal lui seront fermées, il avait traité de tyran le président sénégalais, la première institution.
A la veille du procès, dès son débarquement au tarmac de l’aéroport international Blaise Diagne (Aidb) de Dakar, il a été sommé de rebrousser chemin. Une décision administrative qui a occupé une bonne place dans les débats d’audience. Attaqué de part et d’autre, le ministre de l’Intérieur s’explique, dans un communiqué. Depuis lors, ce sont des répliques par presse interposée entre l’avocat et le gouvernement du Sénégal. Aussitôt la sortie du ministre de l’Intérieur, Me Branco tient une conférence de presse pour accuser le palais présidentiel d’avoir accueilli des émissaires de l’Elysée pour un verdict d’apaisement. Une sortie qui est restée en travers de la gorge des autorités étatiques. Ces dernières ne manquent pas de se faire inviter au niveau des médias pour apporter des clarifications.
Salif KA