Le leader du mouvement Guëm Sa Bopp ne lâche pas Mansour Faye d’une semelle. Bougane Guèye Dany qui persiste et signe dans ses accusations contre le ministre des Transports a décidé de saisir la Cour des comptes et l’Ofnac. Il en a fait l’annonce, hier, au cours d’une conférence de presse. «Sur l’histoire des 98 milliards de francs Cfa, je dois encore dire et rappeler que le ministre Mansour Faye n’a aucunement reçu l’onction du département des Finances et du Budget. Plus grave, près de 13 milliards Cfa de commissions ont été distribués sur les 98 milliards empruntés au nom de l’Etat du Sénégal et sans approbation du ministre des Finances», accuse le leader du mouvement Guëm Sa Bopp.
Le patron du Groupe D-Médias se dit décidé à «saisir la Cour des comptes sur l’utilisation et la manipulation de ces 98 milliards, mais aussi l’Ofnac sur les 13 milliards de commissions distribuées. Nous irons jusqu’au bout de notre logique au nom de la transparence dans la gestion de nos maigres deniers publics».
Se prononçant sur l’actualité marquée par des séries d’arrestations et la répression «sauvage» des jeunes de l’opposition, il a déploré les morts enregistrés lors des manifestations du 16 mars. Mais également la situation dans laquelle se trouve le leader de Pastef à qui il souhaite un prompt rétablissement. «Nous interpellons les autorités sur les nombreuses arrestations qui viennent allonger la longue liste des détenus politiques. Tout en nous inclinant devant la mémoire des martyrs, nous dénonçons la mort ce jour (hier, Ndlr), du jeune Mamadou Korka Bâ à Bignona. Il n’était âgé que de 22 ans», a précisé le leader du mouvement Guëm Sa Bopp. S’agissant de l’interdiction de leur manifestation le week-end dernier dans la banlieue, il souligne que «l’interdiction des manifestations de l’opposition est devenue la règle. Nous l’avons vécu samedi dernier. Comme vous le savez, les femmes de Guëm Sa Bopp de la région de Dakar avaient retenu le samedi 18 mars 2023 pour m’investir en tant que candidat en perspective de la présidentielle de février 2024. Mais tout a été entrepris pour saboter la manifestation. C’est peine perdue parce que les femmes sont plus que jamais déterminées». Et de demander «à l’opposition parlementaire de prendre en charge cette problématique qui balafre notre démocratie, en exigeant de l’autorité administrative la publication de toute décision quarante-huit heures avant».
Magib GAYE