A l’ouverture, avant-hier, de la session 2023 du Cese, le président Idrissa Seck s’est plaint de l’administration. A leur tour, les conseillers lui reprochent ses absences et ses décisions à leur insu. Le président du Cese explose. «Il faut retenir que la parole du président génère tous les textes. Lorsqu’il me communique et que je la communique, cela tient lieu de décret. Quand je dis que le président a convoqué la session n’hésitez pas, n’attendez pas le décret physique ou alors appelez la présidence pour demander», assène Idrissa Seck. A son avis, cela aurait évité de faire dans la précipitation une session dans l’après-midi et que des collègues aient été informés bien tardivement de la tenue de la session. Idrissa Seck rapporte même que le chef de l’Etat ne comprenait pas quand au déjeuner, il a dit au président qu’on allait reporter la session puisque le décret n’était pas publié alors que toutes les dispositions sont signées avant son départ. «C’est ça le problème dans notre administration. Parfois, l’autorité émet sa volonté et ça tarde à être exécutée», regrette-t-il, ajoutant que c’est gênant. De leur côté, des conseillers regrettent son absence. «On n’a pas la chance de le voir et de discuter autour des politiques depuis qu’il est là», lance un conseiller.
Sur un autre registre, le bureau du Cese a émis des réserves sur l’hypothèque de la zone de l’aéroport. Il appelle à veiller à la gestion des zones situées à proximité de l’Aibd pour éviter d’hypothéquer les possibilités d’extension. A les en croire, ces zones font l’objet d’une très forte demande avec des prix très élevés. D’autre part, les conseillers, le président et le bureau ne s’entendent pas sur l’indemnité de carburant incorporée dans le salaire. «Si le président a donné une instruction, on ne peut pas continuer à en débattre. Je suggère qu’on prenne en charge ce point auprès des membres du bureau auprès du président et revenir dans les plus brefs délais», affirme le vice-président Baïdy Agne. Mais les conseillers insistent : «Il faut nous expliquer pourquoi le changement», rétorque un conseiller qui ajoute qu’il faut désormais aller au tribunal pour les indemnités de carburant. L’ouverture s’est faite avec l’installation des trois nouveaux conseillers.
Emile DASYLVA